Fin septembre, la nouvelle publicité de la marque Nana n’était pas au goût de tous. Elle y représentait la vulve des femmes à travers différentes images : coquillages, fruits ou marionnettes. Alors qu’une pétition avait été lancée, le gendarme de l’audiovisuel a tranché et rien n’empêche sa diffusion.
Début octobre, des milliers de personnes ont été heurtées par le dernier spot publicitaire de Nana, la marque de produits d’hygiène intime. Longue de trois minutes et intitulée «Viva la vulva» («Vive la vulve»), la campagne mettait en valeur le sexe féminin sous tous ces aspects. Pêche, coquillage, porte-monnaie, huîtres ou encore muffin, tout y devient prétexte à représenter la vulve. Quant au sang des règles, il est rouge, comme dans la réalité. Un détail tout sauf anodin puisque le sang figurant dans les publicités sur la menstruation est d’ordinaire de couleur bleue.
Les réactions ne s’étaient alors pas fait attendre. Si beaucoup s’étaient réjouis que Nana brise un tabou, d’autres avaient dénoncé une publicité «inadmissible». Une pétition avait même été lancée sur le site change.org pour la faire retirer des écrans. «Cette pub montre une image dégradante sur l’intimité de la femme», jugeait Saloua R., à l’initiative d’une pétition qui enregistre à ce jour 16.300 signataires. Puis d’ajouter : «Cette publicité est choquante aux yeux de tous et surtout aux yeux des plus jeunes téléspectateurs. Stop au buzz, stop au « vendre à tout prix », stop aux publicités choquantes, stop à la dégradation de l’image de la femme…»
« Vive la vulve » : la pub Nana qui choque les internautes
« Chaque vulve est unique »
Sur son site Internet, la marque justifiait sa démarche. «Chez Nana, nous pensons que chaque vulve est unique, et que les différences doivent être célébrées, pouvait-on notamment lire. Des poils pubiens à la taille des lèvres, nous voulons que vous soyez fières de ce que vous avez. Après tout, la honte et la gêne vis-à-vis de cette petite (mais incroyable) partie de notre corps peuvent avoir un impact très négatif sur la confiance en soi.»
De son côté, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) s’est penché sur le dossier. Et le verdict tant attendu a été rendu ce mardi 5 novembre, dans un communiqué. N’ayant constaté aucun manquement, le gendarme de l’audiovisuel en a tiré la conclusion suivante : «Les images en cause, si elles ont pu surprendre, sont directement en lien avec les produits promus et ne peuvent être considérées comme véhiculant une image dégradante de la femme.»
L’article, initialement publié le 11 octobre 2019, a été mis à jour.
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