- Le Festival de Deauville s’est terminé par la consécration de « The Nest », film angoissant avec Jude Law.
- Si les stars américaines n’ont pas pu se rendre à Deauville, le festival a tout de même offert de belles rencontres.
- Les sélections des Festival de Cannes et d’Annecy ont aussi réservé de merveilleuses surprises.
Si le Covid-19 a privé les Américains du Festival de Deauville, la manifestation n’en a pas moins bénéficié d’une programmation de qualité et de la visite de nombreux talents francophones comme
Maïwenn,Benoît Poelvoorde,
Louis Garrel ou Clémence Poésy.
20 Minutes a suivi le Festival pour dix jours de rencontres et découvertes prouvant que
Bruno Barde et son équipe ont su s’adapter à la situation sanitaire en prenant soin de préserver la santé des festivaliers.
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Un « nid » pas si douillet
Le jury, présidé par Vanessa Paradis, a fait montre d’un goût très sûr en distinguant The Nest de Sean Dorkin (date de sortie inconnue). Ce thriller intrigant réunit Jude Law et la découverte Carrie Coon dans un manoir anglais, et n’a pas volé son Grand Prix, assorti de celui de la Critique et de la Révélation tant il joue habilement sur les nerfs des spectateurs.
First Cow , de Kelly Reichardt mérite aussi largement le Prix du jury, qui aidera sans doute cette œuvre puissante sur l’amitié de deux hommes en 1820 à trouver un distributeur français. On en souhaite tout autant à Lorelei, de Sabrina Doyle, qui a remporté le même trophée en contant l’histoire d’amour d’un ex-détenu et d’une mère de famille, à l’anxiogène The Assistant, de Kitty Gree, célébré pour sa mise en scène et sa façon de faire partager le calvaire d’une employée malmenée par son nabab de patron, ou encore au touchant Uncle Frank d’Alan Ball (disponible sur Amazon Prime), où le créateur – de la série True Bloodnotamment – raconte son coming out.
Des invités en « présentiel »
Félix Moati et Clémence Poésy, venus présenter Resistance de Jonathan Jakubowicz, ont fait le bonheur des chasseurs d’autographes tout comme
Bruno Podalydès, membre du jury qui a fait tordre les spectateurs avec sa comédie Les 2 Alfred, évidemment présentée hors compétition. Les festivaliers ont pu aussi croiser le réalisateur
Barbet Schroeder , auquel Deauville a rendu hommage, et
Sylvie Pialat, la productrice de Effacer l’historique. Noémie Merlant a, quant à elle reçu une standing-ovation après la projection de
A Good Man , de Marie-Camille Mention-Schaar, où elle incarne un homme transgenre choisissant de reporter son opération pour avoir un enfant avec sa compagne.
Un parfum de Croisette
En accueillant une partie de la sélection des Festivals de Cannes, Deauville s’est ouverte sur d’autres pays que l’Amérique. Côté français, Les 2 Aflred de Bruno Podalydès (sortie le 13 janvier) et Des Hommes , de Lucas Belvaux (sortie le 11 novembre) ont reçu un accueil chaleureux. ADN de Maïwenn (sortie le 28 octobre) est l’œuvre qui nous a le plus impressionnés par sa maîtrise et son humour, pour raconter comment une jeune femme renoue avec ses racines algériennes après la mort de son grand-père.
Le cinéma de genre était aussi à l’honneur avec le film de zombies coréen Peninsula , de Sang Ho-yeon (21 octobre), suite vitaminée de Dernier train pour Busan, et surtout l’excellent Teddy des frères Boukherma (sortie le 13 janvier) sur un loup-garou 100 % français.
Quand Deauville s’anime
Le Festival d’Annecy était lui aussi à l’honneur cette année. Et le Grand Prix 2020, Calamity , de Rémi Chayé (sortie le 14 octobre) a été accueilli avec l’enthousiasme que mérite ce western galvanisant encore meilleur quand on le voit sur grand écran.
Avant de découvrir Petit vampire , de Joann Sfar (sortie le 21 octobre), et Lupin 3, de Takashi Yamazaki (sortie le 7 octobre), lors de séances dédiées à la jeunesse, les festivaliers se sont offert une dernière promenade au bord de mer en rêvant d’une année 2021 plus apaisée.
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