ARCHIVE. TF1 Séries Films rediffuse ce soir cette fiction dans laquelle Anne Marivin, est magistrale dans la peau d’une mère qui soupçonne son fils de meurtre… A cette occasion nous vous proposons de relire l’entretien que l’actrice nous avait accordé en 2015.
On ne sort vraiment pas indemne de ce téléfilm. Quel a été votre premier sentiment après avoir lu le scénario ?
Anne Marivin : Je l’ai trouvé audacieux et moderne. J’ai été touchée par l’histoire de cette famille recomposée, qui est sur le point d’exploser face à l’inimaginable. J’ai également apprécié que les scénaristes choisissent de raconter cette intrigue dans un milieu aisé, car je ne supporte pas le misérabilisme.
En tant que maman d’un petit garçon de 6 ans, comment avez-vous appréhendé votre personnage ?
Je me suis facilement projetée dans la peau de Claire. Et cela m’a fait réfléchir à mon rôle de mère. À un moment, elle dit une phrase qui m’a bouleversée : « J’ai laissé échapper mon fils ». On peut perdre l’enfant qu’on a mis au monde quand il est en train de devenir adulte. Cela me fait un peu peur.
Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle ?
J’ai lu des interviews de mères de tueurs, afin de comprendre quels étaient leurs sentiments. Je me souviens du témoignage d’une Canadienne, dont le fils avait fait un carnage. C’était pourtant un gamin qui avait l’air équilibré. Pour incarner Claire, je devais me mettre à la place de ces parents.
Quelle est, selon vous, la force de ce téléfilm ?
La narration ! Elle entretient l’incertitude jusqu’au bout. Et les questionnements de Claire nous interpellent. On se demande alors : « Que ferais-je si un membre de ma famille m’avouait un meurtre ? ».
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Le casting est aussi d’une grande justesse, avec Charles Berling, Thomas Jouannet et le jeune Paul Bartel, qui jouent respectivement votre compagnon, votre ex et votre fils…
Quels acteurs ! C’est la première fois que je jouais avec eux. Et j’avoue que j’ai eu un coup de foudre pour Paul. Cet acteur instinctif dégage une telle intensité !
Est-ce votre plus beau rôle ?
Je ne sais pas. Depuis que j’ai dépassé la quarantaine, on me confie des personnages de femmes avec des problématiques un peu plus complexes. Et heureusement, car cela m’intéresse moins de jouer juste la petite amie d’un acteur connu ou bien une fille sympa et souriante.
Quand on est à la fois une actrice et une jeune maman, comment s’organise-t-on ?
Comme je suis une louve, il m’est impossible de me séparer de mon fils plus de dix jours. Je l’emmène donc sur les tournages. Il était d’ailleurs venu sur ce téléfilm, car les dates tombaient pendant les vacances scolaires. Il adore les caméras.
Quand allons-nous vous revoir sur le petit écran ?
Bientôt sur France 3, dans un téléfilm d’Alain Tasma, L’Héritière. C’est également un drame. Je joue une femme bourgeoise qui, par amour, a voué son existence à son mari beaucoup plus âgé qu’elle. Mais, lorsqu’il décède, elle refuse sa perte.
Seriez-vous capable de mettre votre carrière ciné de côté (elle sera à l’affiche du film Le Talent de mes amis, le 6 mai) pour incarner une héroïne de série ?
Oui ! C’est très intéressant de faire évoluer un personnage sur plusieurs épisodes. TF1 m’a déjà proposé plusieurs projets. Je les ai refusés pour l’instant. J’attends un coup de cœur.
Quel est votre programme de prédilection à la télé ?
Mon péché mignon, c’est justement Faites entrer l’accusé… sur France 2.
Tu es mon fils, est à voir dimanche 24 mai à 21.00 sur TF1 Séries Films.
Alexandre Alfonsi
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