La télévision française TF1 va racheter 30 % de
sa concurrente M6 à l’allemand Bertelsmann, une annonce qui sera officialisée mardi,
affirme lundiLe Figaro. Selon le quotidien, qui n’identifie pas de source et ne donne pas de montant pour la transaction, les négociations entre Bouygues, la maison mère de TF1, et le groupe M6 ont abouti le week-end dernier.
Bouygues et TF1 « vont racheter 30 % des titres du groupe M6 mis en vente par l’allemand Berteslmann », ce dernier conservant « 16 % du capital pour faciliter les négociations auprès de l’autorité de la concurrence. Le solde restera coté en Bourse », assure Le Figaro.
Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6, deviendrait le PDG du nouveau groupe. « Gilles Pelisson, le PDG du groupe TF1, ne sera plus aux manettes », selon la même source.
Comptez 18 à 24 mois de préparations de mariage
Bertelsmann, qui détient jusqu’ici 48,3 % du capital du groupe M6 via sa filiale RTL Group, s’était déclaré vendeur en début d’année, et l’offre de TF1 semblait tenir la corde face à ses concurrents. Sollicités lundi soir par l’AFP, ni TF1, ni M6, ni RTL n’ont répondu dans l’immédiat.
Ce processus d’acquisition, s’il est confirmé, sera néanmoins soumis à de fortes contraintes réglementaires sur la concentration des médias. En effet, seules sept autorisations pour diffuser sur les ondes hertziennes peuvent être accordées à un même groupe de télévision. Le groupe M6 détenant déjà cinq fréquences (sa chaîne éponyme, W9, 6ter, Gulli et Paris Première), un rachat par TF1 également propriétaire de cinq canaux (TF1, TMC, LCI, TFX, TF1 Cinéma Séries) impliquerait la cession de trois chaînes.
Selon des experts, le point décisif sera le feu vert des autorités anti-trust. Le mariage de la première et de la troisième chaîne du PAF ferait en effet émerger un acteur géant de la télévision dépassant France TV avec plus de 30 % de part d’audience, et représentant les trois quarts du marché publicitaire sur le média. Enfin, d’un point de vue boursier, la loi empêche un actionnaire de détenir plus de 49 % d’un groupe de télévision. Selon un observateur des médias, la mise en œuvre d’une telle acquisition pourrait prendre de 18 mois à deux ans.
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