Première incarnation de James Bond à l’écran, le producteur et acteur Sean Connery a prêté sa plastique de rêve, ses moustaches dans tous leurs états et son accent écossais à des dizaines de personnages qui lui valurent un Oscar, un Golden Globe et plusieurs Bafta.
– James Bond, six fois –
En 1962, naît le mythe James Bond avec « James Bond 007 contre Dr No ». Pour incarner son personnage, le romancier Ian Flemming avait plutôt pensé à Cary Grant. Face à la divine Ursula Andress, il juge d’abord Sean Connery « trop frustre ». Mais il va changer d’avis rapidement. Avec « Bons Baisers de Russie » de Terence Young (1963) et « Goldfinger » de Guy Hamilton (1964), Sean Connery assoit définitivement le mythe 007, l’agent secret britannique qui mélange avec élégance machisme, envie d’en découdre et bonnes manières. Suivront « Opération Tonnerre (1965) de Terence Young, « On ne vit que deux fois » (1967) de Lewis Gilbert, « Les diamants sont éternels » (1971) de Guy Hamilton et enfin le non-officiel « Jamais plus jamais » (1983) d’Irvin Kershner où James Bond vieilli est envoyé en cure par son supérieur.
– Pas de printemps pour Marnie (1964) –
Dans l’un des films les plus cruels d’Alfred Hitchcock, Sean Connery – qui échappe ainsi à son personnage de 007 – incarne un riche éditeur qui tombe amoureux d’une jeune secrétaire cleptomane et frigide (Tippie Hedren). Le maître du suspens semble fasciné par Sean Connery et sa virilité presque caricaturale, sa manière obsessionnelle de protéger celle qui deviendra sa femme et la découverte de toutes ses psychoses qui l’effraient et l’excitent.
– L’homme qui voulut être roi (1975) – Dans les années 1880, deux anciens officiers britanniques rencontrent Rudyard Kipling et lui proposent de prendre le Kafiristan, un pays mythique où aucun Blanc n’est entré depuis Alexandre le Grand. John Huston livre un film d’aventure palpitant avec un Sean Connery passionné et mystique et un Michael Caine pragmatique.
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– Le nom de la rose, 1986 –
Sean Connery, alors en période de disgrâce, était loin d’être le premier choix de Jean-Jacques Annaud pour incarner le rôle principal du moine Guillaume de Baskerville. Mais le réalisateur français raconte avoir eu « la chair de poule » lorsque l’Ecossais a commencé à lire le script et il l’engage contre l’avis de son agent qui le taxe de « vieux ringard ». Umberto Eco, l’auteur italien du « Nom de la rose », avait les mêmes appréhensions. « Ce que tu as réussis le mieux, c’est ce que je craignais le plus. Sean Connery est formidable », dira-t-il à Jean-Jacques Annaud. Le rôle a valu un Bafta du meilleur acteur à l’Ecossais.
– Les Incorruptibles, 1987 –
Le chef d’oeuvre de Brian De Palma sur la pègre à l’époque de la prohibition vaudra un Oscar et un Golden Globe à Sean Connery (meilleur acteur dans un second rôle) et le titre du « pire accent au cinéma de tous les temps ». Sean Connery, en vieux flic qui connaît bien le monde des truands, vole la vedette au jeune Kevin Costner face au grand Robert de Niro en Al Capone inattaquable.
– « Indiana Jones et la dernière croisade (1989) – En 1989, Steven Spielberg a l’idée de réunir Harrison Ford et Sean Connery dans un formidable duo d’acteurs qui fera un triomphe. Sean Connery incarne avec malice et élégance un médiéviste farfelu mystérieusement disparu que son fils, l’aventurier Indiana Jones, va tenter de retrouver. En 2008, alors que Sean Connery était à la retraite depuis cinq ans, il refusa de rejouer son rôle dans le quatrième volet de la série « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal », le jugeant trop anecdotique.
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