Le benjamin du célèbre duo de rappeurs est parti sans son frère BigFlo, aux côtés de Raphaël de Casabianca, passer quinze jours auprès des Vézos, peuple semi-nomade de Madagascar. Rendez-vous en terre inconnue, mardi 14 juin à 21 h 10 sur France 2.
Comment vous est venue l’envie de participer à Rendez-vous en terre inconnue ?
Oli : Comme chez beaucoup de Français, l’émission est un rendez-vous de famille. Chaque fois qu’elle était diffusée, il y avait tout un protocole. Ma mère, qui est passionnée de voyages, nous prévenait quelques jours avant et on savait qu’on allait peut-être manger devant la télé, ce qu’on ne faisait pas forcément d’habitude. Rendez-vous en terre inconnue nous a donc régalés pendant un certain nombre de soirées. Ça doit faire au moins dix ans qu’on la regarde !
Qu’est-ce qui a permis que ce rêve se réalise ?
Lors de la remise des Étoiles du Parisien en 2018, où l’on avait gagné un prix, j’ai croisé Raphaël (de Casabianca, ndlr) et Frédéric Lopez qui étaient là pour annoncer le changement d’animateur. En tant que Toulousain qui n’a pas honte d’aborder les gens qu’il kiffe, je suis allé les voir en leur disant que j’adorais le programme et que j’étais leur homme s’il y avait une place un jour. À partir de là, on a commencé à s’envoyer des petits messages avec Raph. Il me l’a proposé une première fois, mais c’était une période un peu compliquée pour nous et donc je ne me sentais pas de partir. Plus tard, je l’ai recontacté, je lui ai dit : "Je crois que je suis prêt, je crois que je peux, si ça te chauffe, let’s go."
De quelle manière avez-vous vécu la séparation avec votre frère ?
Cela faisait des années que nous n’étions pas restés éloignés autant de temps. La dernière fois, c’était quand j’étais parti en colo avec la mairie de Toulouse, j’étais beaucoup plus jeune… Mais au-delà de l’éloignement physique – car il arrive à Flo de partir en vacances sans moi -, ce qui était très bizarre, c’était de ne plus pouvoir échanger du tout. Pas d’appels, pas de FaceTime, pas de textos, alors qu’on est continuellement en train de s’écrire et de s’envoyer des photos. Mais je suis tellement rentré dans cette aventure-là et dans le quotidien des Vézos que ça a été plus simple que je ne le pensais. D’ailleurs, Raph et l’équipe étaient assez étonnés au début. Je me suis dit, "j’ai cette opportunité d’être dans cette émission, je vais y aller à fond".
Quels ont été les moments les plus intenses de cette immersion ?
Pour moi, ça a été la rencontre avec les femmes, lorsqu’elles faisaient la chasse à l’oursin à pied. C’était très beau parce qu’il y avait de la pudeur et de la timidité des deux côtés. Je retiens ce moment-là parce qu’on a mis un peu de temps à s’apprivoiser et à s’ouvrir les uns aux autres.
Cette expérience a-t-elle changé quelque chose en vous ?
Un peu. J’ai toujours eu cette capacité à réaliser la chance que l’on a de vivre dans nos sociétés. Alors ça a renforcé ce regard et ce recul. C’est peut-être démago de dire ça, mais j’ai toujours pensé qu’on était très bien ici, sachant qu’il y a tellement de personnes qui sont dans des réalités différentes. Mon rapport à l’eau a aussi un peu changé. J’ai eu un choc lorsque j’ai vu comment les Vézos allaient en chercher. Grâce à l’éducation de mes parents, j’ai toujours fait gaffe, mais maintenant, j’y pense encore plus…
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