Public Sénat fête ses vingt ans avec cinq documentaires primés

La chaîne Public Sénat fête ses vingt ans ce samedi avec une soirée de documentaires primés.

Couronné du Prix Albert Londres en 2015, « Voyage en barbarie » suit des Erythréens victimes du commerce d’êtres humains dans le Sinaï. Mention spéciale du jury au FIGRA en 2017, « Zone rouge » enquête sur l´usine d´alumine de Gardanne, près de Marseille.

« Les documentaires illustrent bien notre ligne éditoriale qui est de questionner notre société, aider à comprendre les enjeux du monde dans lequel nous vivons », a déclaré à l’AFP le président de la chaîne, Emmanuel Kessler. Parmi la cinquantaine de documentaires que diffuse la chaîne chaque année, ces cinq oeuvres « tiennent dans le temps et nous permettent de revenir sur des enjeux forts. On en a besoin en cette période ».

Public Sénat a été lancée le 21 mars 2000, en parallèle de la chaîne de l’Assemblée nationale.

Son premier président Jean-Pierre Elkabbach « l’a portée sur les fonds baptismaux et fait entrer des caméras dans les commissions parlementaires », qui connaissent un succès grandissant ces derniers mois, a indiqué Emmanuel Kessler. Son successeur en 2009, Gilles Leclerc, « a amorcé le tournant numérique de la chaîne ».

« La mission définie il y a 20 ans pour LCP était d’informer et de former les citoyens à la vie politique », souligne M. Kessler, qui dirige Public Sénat depuis 2015. « Cette mission n’a jamais été aussi pertinente que dans cette période où on a besoin de renforcer le lien social ».

Fin 2019, la chaîne a rafraîchi son identité visuelle ainsi que sa matinale, et accueilli à l’antenne une émission créée sur la plateforme vidéo Twitch. La chaîne recueille entre 0,3 et 0,4% de part d’audience, avec des pics à 1% le mercredi, pour les questions au gouvernement.

La chaîne fonctionne avec un budget de 17,6 millions d’euros, gelé depuis 2017. Elle est en « lien quotidien » avec LCP Assemblée Nationale, avec qui elle partage le canal 13 de la TNT, mais « chaque chaîne a sa singularité », souligne Emmanuel Kessler, contestant l’éventualité d’un rapprochement.

Avec le confinement et la forte actualité parlementaire liée à la crise du coronavirus, les audiences numériques de Public Sénat ont triplé. Ses équipes ont quitté le studio exigu du Sénat et ont appris à travailler à domicile. Des conditions difficiles mais qui pourraient développer « l’agilité » et « l’interactivité » de la chaîne à l’issue du confinement, selon son président.

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