Pour Valeria Pavelin, « Miss France permet d’avoir une voix qui porte »

  • Valeria Pavelin affirme son statut de femme « forte » et défend, face aux critiques, « le choix et le libre droit de se présenter au concours Miss France ».
  • « Ceux qui n’aiment pas Miss France peuvent juste ne pas regarder, tacle Miss Côte d’Azur. Ce n’est qu’une fois dans l’année. »

Cette année, Miss Côte d’Azur est « nature », « authentique » et elle dit ce qu’elle pense. Valeria Pavelin, étudiante de 24 ans en odontologie, pour devenir chirurgien-dentiste, affirme son statut de femme « forte » et défend,
face aux critiques, « le choix et le libre droit de se présenter au concours
Miss France ». Elle fera, ce samedi soir, face aux 28 autres prétendantes au titre. Juste avant le lever du rideau, elle s’est confiée à 20 Minutes.

En quelques mots, qui est Miss Côte d’Azur 2021 ?

Je suis née à Zagreb en Croatie, d’où ma famille est originaire. Mais j’ai grandi à Saint-Raphaël, dans le Var. J’ai aussi passé tous mes étés à Mandelieu-La Napoule. Je me suis ensuite installée à Nice pour mes études. J’ai fait cinq années de médecine générale et maintenant je me spécialise pour devenir chirurgien-dentiste. J’en suis à ma troisième et il m’en restera encore trois que je finirai, peu importe ce que l’avenir me réserve.

Comment vous en êtes venue à participer à ce concours ?

Comme beaucoup de monde et surtout beaucoup de filles je crois, je regarde l’élection chaque année. Et je fais un peu de mannequinat, entre autres petits boulots, pour payer ma scolarité et le loyer aussi ! Mais, pendant mes études de médecine, vraiment très prenantes, je n’ai même pas eu l’occasion de me poser la question de participer au concours ou pas. Depuis que j’ai un tout petit peu plus de temps avec ma spécialisation, je me suis dit « pourquoi pas », mais je pense que je n’aurais jamais fait le premier pas. Et, cet été sur Instagram, on me l’a proposé. C’était le signe que j’attendais [rires].

Votre sœur Maria Pavelin, élue Miss Côte d’Azur en 2016 avant de devoir renoncer pour des raisons professionnelles, vous a-t-elle donné quelques conseils ?

Elle m’a surtout dit d’être moi-même. Et ça me va bien. C’est ma nature. Je suis nature. Je suis vraiment quelqu’un d’authentique je crois, très sociable, solaire, curieuse de découvrir de nouvelles personnes et de nouvelles choses. Et cette aventure, c’est tout ça.

Alors vous en attendez quoi de « l’aventure » Miss France ?

Je suis déjà ravie de ce que ça m’a apporté. En un mois et demi, j’ai énormément mûri, grandi. Déjà parce qu’on est loin de sa famille, loin de ses proches et de son quotidien. Et si je décrochais la couronne, je profiterais de mon titre de Miss France pour vraiment défendre des valeurs qui me tiennent à cœur.

Lesquelles ?

Il y en a beaucoup. Bon, bien sûr, il y a les causes animale et environnementale. Tout ça commence vraiment à mériter toute notre attention. Ça passe par des grandes choses et aussi de toutes petites, au quotidien. Puis, ces dernières années, avec mes expériences dans des services d’urgences, je me dis qu’il faut vraiment sensibiliser sur les questions de santé. Et notamment tout ce qui concerne le don du sang, le don d’organes, le don de moelle. Un seul don de sang, ça peut sauver trois vies. Il faut que les gens le sachent. Il faut aussi parler des conditions de vie des internes… Sur le sujet de la santé, je serais capable de parler des heures. Et j’aimerais pouvoir faire avancer les choses à mon échelle. Pour moi, être Miss France, ce n’est pas juste une question de beauté, c’est avoir une voix qui porte, une voix qu’on peut entendre. Peut-être pas pour changer le monde, mais au moins pour essayer de le rendre un peu meilleur.

C’est votre façon de répondre à ceux qui jugent le concours sexiste ?

Il y a toujours des critiques. Pour tout. Tout le monde ne peut pas être d’accord sur tout. Soit. Ceux qui n’aiment pas Miss France peuvent juste ne pas regarder. Ce n’est qu’une fois dans l’année. Et pour répondre à ceux qui accusent le concours d’être sexiste, je pense justement que s’affirmer sur une scène en maillot de bain et défiler devant des millions de personnes, c’est être une femme de pouvoir. Se sentir belle, qui qu’on soit, c’est être puissante. On est toutes là par choix. Personne ne nous oblige. On n’est pas plus puissante et plus forte qu’en choisissant et en ayant le libre droit de se présenter à ce concours. Et, pour moi, je trouve que c’est une opportunité vraiment incroyable.

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