Philippe Katerine (La France a un incroyable talent) : "J’ai adoré être juré d’un soir"

Un césar pour Le Grand Bain, la sortie d’un 10e album (Confessions, chez Cinq 7)… Artiste fantasque, il a aussi accepté d’être juré de La France a un incroyable talent, que diffuse M6, mardi 3 décembre à 21 h 05.

Pourquoi avez-vous accepté d’être juré invité de cette deuxième demi-finale de La France a un incroyable talent ?

Philippe Katerine : On m’a dit : "Tu peux chanter une chanson." Comme il n’y a plus tellement d’espace pour chanter à la télé, j’ai dit oui. J’avais juste oublié que je devais juger les candidats. J’avais un golden buzzer pour envoyer un des candidats en finale, donc c’était une responsabilité forte ! J’ai adoré être juré d’un soir.

Connaissiez-vous l’émission ?

Je ne l’avais jamais vue. En revanche, j’adore les télé-crochets. Je regarde par exemple The Voice. Ça parle de musique, de justesse, de mise en place. C’est amusant et instructif.

Et être juré de The Voice ?

J’ai refusé. Ça me ferait mal au cœur de briser les rêves. Ce n’est pas le courage qui m’étouffe. (Il rit.) Je vous le confesse !

Justement, votre nouvel album s’intitule Confessions. Sur la pochette, vous posez avec de grandes oreilles, et un pénis à la place du nez. Pas sûr que cela plaise à monsieur le curé !

Je ne pense pas que monsieur le curé y verrait un pénis. Il y verrait un éléphanteau, l’elfe de la forêt ou le tapir. Chacun voit midi à sa porte.

Vous évoquez beaucoup le sexe, la scatologie, la mort. Libération ou provocation ?

Provoquer, ce n’est pas mon affaire. Me libérer, ça me parle plus. Dans Malaise, j’évoque ma timidité d’enfant. Je ne savais pas où me foutre. Je rougissais facilement.

D’où l’invention de votre personnage au look décalé ?

Oui, c’est comme un double qui est plus libre que moi.

Pensez-vous toujours, comme vous l’avez dit en recevant le césar 2019 du meilleur second rôle pour Le Grand Bain, que "c’est n’importe quoi" ?

(Il rit.) J’ai dit cela parce que tous ceux qui jouaient avec moi auraient mérité un césar. C’est peut-être mon personnage dans le film qui inspire la sympathie. Lui, le rejeté, il est enfin accepté dans un groupe. Là, les gens du cinéma m’ont dit : "Bienvenue dans notre métier." Je suis content.

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