Mortel sur Netflix : Les différences et les ressemblances avec la série Stranger Things

Certains internautes notent une ressemblance entre la série française Mortel et celle d’origine américaine, Stranger Things sur Netflix. Quelles ressemblances et quelles différences pour ces deux programmes ?

La série française Mortel sur Netflix fait plaisir. Et vous savez pourquoi ? Parce que c’est une des rares fois où on prend un « risque » de choquer le public chauvin qui se prélasse devant des feuilletons « à la française », tels que Demain nous appartient, Plus belle la vie, Un si grand soleil… On ne dit pas que c’est nul, on ne critique pas, mais Mortel touche au fantastique et à l’horreur, ce qui n’est pas très fréquent dans les productions françaises. La série d’horreur Marianne avait justement été bien reçue car elle allait dans ce sens. Si Mortel est franchement une série cool et originale, on peut toutefois remarquer des ressemblances avec les programmes Chronicle, Misfits et Stranger Things. Frédéric Garcia, le créateur de la série, dit n’avoir pioché aucune référence de la série Stranger Things mais avoue s’être un peu inspiré de Chronicle. Pourtant, si on regarde Mortel et Stranger Things, il est largement compréhensible que les internautes fassent le parallèle avec la série des frères Duffer.

Et pour cause, de nombreux éléments sont concordants dans les deux programmes. Premièrement : le genre fantastique et surnaturel. Dans Stranger Things et Mortel, on parle du monde parallèle, d’adolescents aux pouvoirs de super-héros, des traditions vaudous, du sens du sacrifice…

Si dans Stranger Things on suit la team de Will, Mortel s’intéresse à trois adolescents du nom de Sofiane, Luisa et Victor. Ce sont eux les protagonistes principaux du programme, et qui vont bien sûr devoir faire preuve de courage pour affronter les vilaines créatures venues de l’autre monde… Les acteurs reviennent d’ailleurs sur les thèmes de la série et leurs envies pour la saison 2.

Obé est le vilain Dieu de Mortel qui prétend savoir comment est mort Reda, le frère de Sofiane, et qui cherche à convertir de nouveaux fidèles dans sa secte satanique. Mais ça, c’était sans penser au fait que Luisa, élève artsy baignant dans l’occulte depuis son plus jeune âge, avait de nombreuses connaissances – enseignées par sa grand-mère – sur la magie. Elle va donc tout faire pour l’empêcher de mal agir. Quant à Stranger Things, plusieurs créatures ont essayé de perturber la petite ville tranquille d’Hawkins comme le Demogorgon et le Flagelleur Mental (le Monstre de l’Ombre). Les deux venaient évidemment du monde à l’Envers afin de faire régner le mal sur la planète.

Quant aux différences, on peut évidemment parler des effets spéciaux et du montage en post-prod. Ce qui n’est d’ailleurs pas forcément une question de budget, mais peut-être un parti pris. Mortel en exploite peu, mais lorsque c’est fait, c’est bien fait. Stranger Things nous fait profiter d’images parfois grandioses et très réalistes qui nous rappellent à quel point on aime mettre de la sauce dans les productions américaines.

Si Mortel consacre évidemment une grande partie de l’intrigue au surnaturel avec la recherche de Reda, la série parle aussi de la complexité de la vie des adolescents. On aborde le mal-être profond, le fait de ne pas trouver sa place au sein d’un groupe du même âge, le harcèlement scolaire, l’influence des réseaux sociaux… Le programme a une vision très actuelle, moderne et réaliste de ce qu’est la vie des jeunes d’aujourd’hui. Stranger Things parle aussi d’autres choses que le monde à l’envers, comme par exemple l’amitié, les petits flirts entre jeunes, le besoin d’exister et le lien familial mais ce sont des thèmes abordés bien plus en surface que Mortel, qui se veut être une série profonde et censée. Si l’authenticité de chacune des séries est indéniable, cette liste de ressemblances et de différences, vous donnera peut-être envie de vous intéresser à l’une ou à l’autre. Vous ne savez pas laquelle choisir ? Les deux sont originales et bien réalisées. De rien, ça nous fait plaisir d’aider.

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