Ce mercredi soir, sur M6, Mallory Gabsi va cuisiner pour tenter de gagner sa place en quarts de finale de
Top Chef. Pour que ce jeune Belge de 23 ans arrive devant les caméras, il lui aura fallu du temps et à la production, de la patience. De son parcours dans Top Chef, Malou a retiré de la sagesse. Il a désormais davantage la tête sur les épaules que
dans les étoiles. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des rêves gastronomiques.
On doit dire « bonjour Mallory » ou « bonjour Malou » ?
En fait, je n’aime pas trop mon prénom alors en grandissant, mes parents ont commencé à m’appeler Malou. Aujourd’hui, tous mes proches m’appellent comme ça. Il n’y a que ma maman qui dit encore Mallory quand elle est fâchée contre moi !
Avant d’arriver à Top Chef, comment es-tu tombé dans la cuisine ?
Quand je suis passé en humanités [enseignement secondaire], mes parents m’ont dit qu’il fallait que je trouve ce que je voulais faire. Comme j’aimais bien cuisiner à la maison, je me suis dit que j’allais essayer la cuisine. Je me suis lancé là-dedans et j’ai vraiment adoré.
Tu avais déjà à l’époque un plat en particulier que tu aimais cuisiner ?
J’ai jamais cuisiné vraiment, mais je me souviens qu’après les entraînements de foot, je rentrais à la maison avec un pote et je faisais des omelettes. Je m’exerçais là-dessus, j’en faisais plein. C’est plus tard que j’ai commencé à faire des choses plus élaborées. Mon premier vrai plat élaboré que j’ai cuisiné à la maison, c’était un poisson en croûte avec une pâte feuilletée.
Pourquoi as-tu mis du temps avant d’accepter de participer à Top Chef ?
M6 m’a contacté une première fois sur les réseaux sociaux pour participer à Objectif Top Chef. A ce moment je n’étais pas chaud, je ne me sentais pas prêt. La production m’a recontacté il y a deux ans pour Top Chef directement, mais ma grand-mère venait de rentrer à l’hôpital, ce n’était pas le moment. Je me suis pourtant dit qu’un jour je ferais cette émission. Et puis l’an dernier, M6 a appelé directement dans les cuisines du restaurant où je travaillais pour demander si des gens voulaient participer à Top Chef. Je n’étais pas là, c’est le pâtissier qui a répondu et qui a donné mon nom et mon numéro. La production m’a appelé. Deux jours plus tard, je me lançais dans l’aventure.
Pourquoi tu as finalement décidé d’accepter ?
J’aime beaucoup les challenges, les défis culinaires. Je me suis dit aussi que participer à une émission de télé était l’occasion pour ma famille de me voir travailler. Ils savent que je bosse dans un restaurant étoilé mais ils ne m’ont jamais vu vraiment cuisiner. Sauf à la maison, mais ce n’est pas la même chose.
Et justement, comment tu as géré l’aspect télé, caméras, pression ?
Le début des tournages est tombé au mauvais moment parce qu’on commençait le déménagement du restaurant. Un jour, M6 est venu tourner mon portrait au restaurant. Quand l’équipe est partie, j’avais eu une telle pression toute la journée que j’ai pleuré. Tout le personnel du Sea Grill s’était mobilisé pour rendre le restaurant beau. Je me suis rendu compte qu’ils ont fait tout ça pour moi et ça m’a fait prendre conscience que ma vie allait changer. Le premier tournage ne s’est pas très bien passé parce que j’étais grave stressé. La cuisson de mon flan était un peu loupée. A partir de la deuxième émission, j’étais dans le bain. Les équipes sont très fortes pour mettre les candidats à l’aise.
Elle est comment Hélène Darroze ?
Dans ma tête, je voulais aller avec Paul Pairet ou le chef Etchebest. Mais au final je suis content d’être tombé avec Hélène Darroze. Elle adorable et a un énorme cœur. Elle aide les jeunes qui ont envie d’apprendre. Techniquement, elle ne m’a pas apporté grand-chose parce qu’on ne fait pas Top Chef pour ça. En revanche, elle m’a fait réfléchir sur d’autres choses, comme avoir de la cohérence dans un plat, faire un rappel d’un produit.
Avoir participé à Top Chef, ça va te servir pour ton avenir ?
Je me dis que c’est peut-être le moment de me lancer. J’avais toujours rêvé de monter un restaurant gastronomique, de viser le top et d’avoir la renommée comme dans le guide Michelin. Ce n’est plus trop mon truc aujourd’hui de courir après les étoiles. Top Chef, et surtout l’épreuve de la guerre des restos, m’a fait réfléchir. Maintenant les gens ne veulent plus passer trois heures dans un resto. Ils veulent bien manger, vite et pas cher. En prenant en compte ces choses-là, il y a moyen de faire quelque chose de très chouette, comme ce que l’on a fait avec Adrien dans la guerre des restos.
A court terme, tu sais déjà ce que tu vas faire ?
Quoi qu’il arrive, j’avais promis à mon patron de faire avec lui l’ouverture de son nouveau restaurant, La villa Lorraine, fin août. Il y a deux semaines, j’ai reçu un message de Yannick Alléno. Il m’a contacté sur les réseaux sociaux en me disant qu’il voulait me parler. Ça fait plaisir, parce que je suis fan de lui depuis 12 ans. Quand j’ai voulu partir en France, c’était pour travailler pour lui. Je n’avais pas pu parce que ma grand-mère rentrait à l’hôpital. Et aujourd’hui, c’est lui qu’il a envie de me parler !
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