Luc Besson, 10 mois de prison avec sursis requis pour “licenciement discriminatoire” : la société EuropaCorp réagit (MAJ)

Le tribunal correctionnel de Bobigny a requis dix mois de prison avec sursis contre Luc Besson, déjà condamné pour « harcèlement moral » envers son ex-assistante.

Au début de ce mois de novembre 2019, Luc Besson a été condamné les prud’hommes pour « harcèlement moral » envers son ancienne assistante. Ce jeudi 28 novembre, le même dossier était traité par le tribunal correctionnel de Bobigny pour une autre accusation. Ce procès rapporté par Franceinfo se penchait en effet sur le licenciement survenu pendant un congé malade de la plaignante, qui considérait donc son congédiement comme « discriminatoire« . De son côté, l’avocat de Luc Besson assurait que l’assistante de direction « avait des horaires de travail très flexibles« , et qu’elle avait obtenu un arrêt maladie à la Toussaint 2017 après que le réalisateur lui ait refusé une demande de congé qui concernait le même week-end.

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Mais la plaignante a insisté lors de l’audience sur l’absence de raisons qui auraient pu justifier ce refus de congés de la part du cinéaste. « Je me suis surpassée, en mettant de côté ma vie privée », a-t-elle déclaré en évoquant son expérience dans la société Europacorp. D’autres éléments ont mis en cause Luc Besson : « Les demandes par SMS sur son téléphone personnel le soir, le week-end et pendant ses congés ». Mais aussi « les tâches relevant de la vie privée » comme l’organisation de voyages non-professionnels, la réservation de dîners aux restaurants, de consultations médicales pour les enfants du réalisateur et même des rendez-vous chez l’esthéticienne pour sa compagne. Jugeant « tyrannique » le comportement de celui qui est également accusé de viol, le procureur a finalement requis dix mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende s’élevant à 30 000 euros à son encontre, puis 50 000 euros de pénalité pour Europacorp. La décision finale est attendue pour le 8 janvier 2020. 

MAJ du samedi 30 novembre : La société EuropaCorp a réagi via un communiqué publié sur le site jeanmarcmorandini.com : « Nous prenons note du réquisitoire du procureur. Nous notons que ce réquisitoire est en parfaite contradiction avec la décision de la justice prudhommale du 9 octobre 2019. Sur exactement la même question et la seule question posée au tribunal correctionnel, c’est-à-dire celle d’un licenciement discriminatoire, la  justice prudhommale a dans son jugement décidé que « que rien ne venait conforter » la demande du caractère discriminatoire du licenciement. La demande de reconnaissance du caractère discriminatoire, lorsqu’elle a été jugé, a été déclaré infondée. Europacorp attend donc la décision du tribunal de Bobigny avec sérénité. Suite aux bashing, aux allégations mensongères dont Luc BESSON est une fois de plus l’objet, le porte parole d’EUROPACORP fait part de la profonde exaspération de la société« .

Nicolas Perron

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