W9 diffuse ce lundi soir le premier volet des péripéties d’Indiana Jones dans « Les aventuriers de l’arche perdue ». Retour sur le tournage d’un film culte….
Une envie de série B
En 1980, à 33 ans, Steven Spielberg est déjà l’auteur des chefs-d’œuvre Les Dents de la mer (1975), Rencontres du troisième type (1977), et de 1941 (1979), comédie baroque sur la Seconde Guerre mondiale, qui sera un échec commercial. Un mal pour un bien : après cette débâcle, il se remet en selle en revoyant ses ambitions à la baisse. Il décide de tourner cette année-là, vite fait, mais bien fait, une série B à petit budget : 20 millions de dollars, soit des clopinettes, pour Les Aventuriers de l’arche perdue, qui sortira l’année suivante.
Tempête sous des crânes
Spielberg, Lucas et le scénariste Lawrence Kasdan (L’Empire contreattaque) jetèrent sur le papier tout ce qui leur passait par la tête. De ces séances de brainstorming, sont sortis les moments les plus marquants du film : le formidable prologue dans le temple aztèque, où une énorme boule de pierre fonce sur Indy (idée empruntée à une aventure de Picsou, Les Sept Cités de Cibola), le petit singe qui fait le salut nazi, la colère de Dieu figurée par des anges vengeurs, les retrouvailles explosives, dans un bar perdu au fin fond du Népal, d’Indy et de son ex-fiancée, la coriace Marion Ravenwood…
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Nom d’un chien!
Trois ans avant le premier tour de manivelle, en vacances sur une plage de Hawaï, George Lucas et Steven Spielberg traçaient les premiers contours de leurs projets à venir : le futur réalisateur d’E.T. rêve de réaliser un James Bond. « J’ai mieux que ça », lui rétorque Lucas : Indiana Smith, un archéologue américain, embarqué dans des aventures exotiques teintées de surnaturel… » Va pour Indiana (c’est le nom du chien de Lucas), mais Spielberg n’aime pas Smith. Pourquoi pas Jones ? Indiana Jones…
Le sourire de Magnum ?
Impossible d’imaginer un autre acteur que Harrison Ford sous le chapeau d’Indy. Pourtant, Lucas, producteur du film, avait donné le rôle à Tom Selleck. Son sourire ironique collait au personnage. Entre-temps, l’épisode pilote de la série Magnum fit un carton. La chaîne CBS refusa de libérer l’acteur. Adieu Tom, bonjour Harrison ! Furieux de la « trahison » de Lucas, l’acteur, alors tête d’affiche de Star Wars, exige, et obtient, un cachet de 400 000 dollars, la possibilité de réécrire son rôle et 7 % des recettes du film. Un vrai jackpot !
Bobos en cascade
Sur le tournage, Harrison ne s’est pas contenté de prêter son charme à Indy, il a aussi payé de sa personne en réalisant la plupart des cascades. Résultat : quelques genoux et côtes abîmés ! Dans sa course pour ne pas être broyé par l’énorme rocher, il s’est légèrement blessé. « Indiana Jones est vulnérable. Quand il se fait mal, il le montre. Et ça, c’est Harrison Ford qui l’a inventé », confiait Spielberg. Et c’est cette prise « ratée » que le cinéaste gardera au montage.
Les aventuriers de l’arche perdue : lundi 22 février à 21h05 sur W9
Isabelle Magnier
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