Le « Festival du Film de Fesses » explore les 7 péchés capitaux au cinéma

Le nom peut prêter à sourire : « Le FFF c’est un festival de cinéma : on le répète, car les gens retiennent beaucoup le mot fesses et pas beaucoup le mot film » s’amuse Anastasia Rachman, qui s’occupe du cinéma Saint-André-des-Arts dans le 6e arrondissement de Paris. Le Festival du Film de Fesses, ou FFF pour les intimes, est un projet bénévole, « né d’une envie de se retrouver entre amis autour d’un projet, et de prendre un sujet qui nous anime tous : l’amour, la sexualité, l’identité ». « On trouvait ça excitant de mettre ce sujet au centre pour parler de cinéma » ajoute Anastasia Rachman.

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Car le FFF revient de loin : monté en 2014, le festival a souffert des deux ans de pandémie, comme tout le milieu culturel. Pour sa septième édition, sa programmation se base sur les sept péchés capitaux, proposant des films dans plusieurs cinémas parisiens, comme le Reflet Médicis, l’Archipel, le Grand Action, ou le Saint-André-des-Arts, cinéma mythique du Quartier Latin. « Au FFF, nous avons des cinéastes qui ont du mal à avoir leurs films programmés ou produits : alors savoir qu’ils peuvent exister dans un cinéma comme celui-ci, avec une bonne qualité de projection, c’est chouette » confie la fondatrice.

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Redonner ses lettres de noblesse au cinéma érotique

Au FFF, les films sont érotiques, parfois même pornographiques, mais pas glauques ou aseptisés. L’objectif de l’équipe était de « parler d’un sujet sérieux avec légèreté, et d’un sujet léger avec sérieux ». « On voulait surtout que ce soit joyeux, car dans notre éducation, le sexe a souvent été discuté du point de vue du danger. On voulait y rajouter un souffle de liberté » développe Anastasia Rachman. D’autant que le FFF se dote de nombreux partenaires du milieu du cinéma alternatif, comme le collectif La Clef Revival.

Luxure, orgueil, colère, paresse, envie… Des péchés capitaux explorés par cette septième édition, à travers des documentaires, des courts-métrages, séries ou longs métrages oubliés. « On montre tous les formats, tous les genres, toutes les époques, contemporains, de patrimoine, de matrimoine… » ajoute Anastasia Rachman. Des moments cinématographiques qui se veulent expériences, faisant graviter une exposition, des performances, tables-rondes et jeux autour des séances. Cette interaction avec le public est importante pour la fondatrice : « On va vivre un truc hyper intime dans le noir d’une salle de cinéma, et tout le monde a un rapport subjectif à ce type de cinéma : il faut qu’il y ait du dialogue et de la communication ».

Pour l’équipe du FFF, rencontrer les spectateurs, sur des temps de discussion ou informels, permet d’avoir leurs retours et de pouvoir créer des passerelles. « On parle d’un sujet tellement ample, complexe… Tous ces films apportent plein de regards différents, qui viennent nourrir cette complexité-là » explique Anastasia Rachman.

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Un équilibre précaire

« On est un festival sans aucunes subventions, on ne nous prend pas au sérieux ou on ne comprend pas ce qu’on fait » soupire Anastasia Rachman. Car le festival a du mal à porter son projet auprès d’institutions, effrayées par le titre et le sujet des projections. « Des fois, on aimerait avoir plus d’argent pour faire plus de projets. Et en même temps, ça donne une liberté folle » ajoute la fondatrice, qui explique que l’équipe est bénévole, et que le festival n’est rémunéré que sur les entrées des spectateurs et spectatrices.

Le thème des sexualités et de l’intimité est également complexe sur les réseaux sociaux, et le FFF en fait malheureusement les frais : il y a quatre ans, la page Facebook du festival a été fermée, malgré ses 10.000 abonnés. « On est encore une équipe jeune, féminine, qui parlons de sexualité » conclut Anastasia Rachman.

Infos pratiques

Le Festival du Film de Fesses se tiendra du 29 juin au 3 juillet, principalement au cinéma Saint-André-des-Arts, dans le 6e arrondissement de Paris. La

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