Dans ce thriller d’Éric Barbier, sorti en 2014, les héros joués par Bérénice Bejo et Yvan Attal sont impliqués dans le vol d’un diamant exceptionnel…
Simon (Yvan Attal), voleur de haut vol, rêve de réussir avec panache le hold-up de sa vie. Lorsqu’il rencontre la ravissante Julia Neuville (Bérénice Bejo), bijoutière de luxe chargée de vendre aux enchères un diamant unique au monde, ce gentleman cambrioleur imagine, entre manipulation et haute technologie, le coup du siècle ! Pour écrire ce polar, le réalisateur Éric Barbier (qui vient d’adapter le roman Petit pays, de Gaël Faye) s’est isolé trois ans. Il se remémore, non sans nostalgie, ce long et méticuleux travail scénaristique : « Tous les jours, j’étais un voleur chevronné qui élaborait son casse dans les moindres détails. J’ai construit mon intrigue comme un puzzle, dont toutes les pièces s’imbriquent au millimètre près.«
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Un vrai diamant de 40 millions d’euros
Pour se différencier des productions américaines, dans la lignée des Ocean’s, de Steven Soderbergh, Éric Barbier a sa botte secrète : « Les cambrioleurs s’attaquent toujours à des valeurs récurrentes, comme les banques ou les casinos. Mon choix s’est porté sur le Florentin, un diamant mythique dont la valeur, au début de la vente aux enchères, est de 40 millions d’euros. » Le Florentin, une légende dans le milieu des diamantaires, existe bel et bien : cette pièce unique, d’origine indienne, de 137,27 carats, taillée au XVe siècle, avec 126 facettes et d’une magnifique couleur jaune citron, est porté disparu depuis 1922…
Des artistes de haut vol
Pour le casting, Éric Barbier a une idée très précise. Dans le rôle central de Simon, le cerveau du casse, Yvan Attal s’impose naturellement. Il l’a déjà fait tourner, en 2007, dans Le Serpent, et les deux hommes s’estiment. Yvan Attal apprécie la manière dont Barbier dirige ses acteurs : « J’aime sa rigueur. Ses scènes sont très écrites, avec des dialogues ciselés. Avec lui, rien n’est laissé au hasard. »
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Pour le personnage de Julia Neuville, la propriétaire du Florentin, qui va tomber amoureuse de Simon, le réalisateur pense à Bérénice Bejo : « Je recherchais une femme élégante, avec de la classe, crédible dans les hautes sphères des ventes aux enchères de luxe, comme Christie’s. » Il rencontre l’actrice début 2012. Tandis qu’elle triomphe alors dans les salles avec The Artist, elle prête néanmoins une oreille attentive au projet : « J’ai été séduite par la fluidité de l’intrigue, avec ses séquences d’action courtes et rapides. » Une chance, ce scénario, riche en rebondissements, lui rappelle son thriller culte : Haute voltige, de Jon Amiel, en 1999, avec l’excellent tandem composé par Sean Connery et Catherine Zeta-Jones. Bérénice Bejo accepte l’aventure, enthousiaste, tout en précisant, avec humour : « Je ne suis pourtant pas du tout fascinée par les diamants. Je porte une bague en toc, chinée par mon mec dans une brocante… » Ne restait plus alors qu’une seule inconnue : comment l’actrice allait-elle s’entendre avec Yvan Attal, comédien ayant la réputation d’être, sur les plateaux de tournage, un partenaire difficile et exigeant ? Bérénice Bejo se souvient, amusée : « Avec Yvan, on partage la même philosophie du métier. Au bout de deux minutes, nous étions déjà copains ! »
Le dernier diamant, jeudi 23 avril à 22h55 sur Cstar.
Jean-Baptiste Drouet
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