Vingt-sept ans après la série télé, Hannibal et ses potes sortait en 2010 l’artillerie lourde sur grand écran. L’adaptation s’est déroulée sans accro, ou presque. Comparatif.
Changement de décor
En 1983, aux États-Unis, et en 1984 sur TF1, le public découvrait quatre vétérans du Vietnam, emprisonnés pour avoir pillé, sur ordre, une banque d’Hanoï. Incapables de prouver leur innocence, les têtes brûlées s’évadaient, façon Prison Break, et créaient l’Agence tous risques pour voler au secours de la veuve et de l’orphelin. Pour le grand écran, le contexte a été réactualisé : les nouveaux héros ont combattu en Irak.
Nouveau casting
Cheveux teints couleur platine et lesté de plusieurs kilos de muscles, Liam Neeson enfile avec panache la panoplie du colonel Hannibal Smith. Verdict : l’acteur irlandais est aussi charismatique que son modèle. Classe, drôle et cool, Bradley Cooper assure, dans la peau de Futé, le beau gosse de la dream-team. Avec sa dégaine à la MacGyver et sa casquette vissée sur le crâne, Sharlto Copley plane tout autant que son prédécesseur Looping, le pilote brindezingue de service. Il fallait au moins un champion de free-fight comme Quinton Johnson pour incarner le puissant Barracuda. Pas aussi charismatique que Mister T, le nouveau Bibendum à la coupe d’Iroquois se la joue nettement moins bling-bling que son prédécesseur.
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Idée fumante
Dans la série, George Peppard, alias Hannibal, s’offrait un cigare pour savourer chaque mission réussie (les barreaux de chaise provenaient de la réserve personnelle de l’acteur). Liam Neeson, qui n’avait plus touché à une cigarette depuis dix-sept ans, s’est remis à fumer spécialement pour l’occasion. En hommage à Peppard, décédé en 1994, Liam Neeson a pris une leçon de « fumage » et s’est fourni en véritables havanes… Heureusement que le tournage s’est déroulé au Canada, sinon le plan tombait à l’eau, embargo américain sur Cuba oblige !
Van rapide
À la télé, le fameux van noir de Barracuda, un GMC Vandura G15 spécialement créé par General Motors, était un personnage à part entière, comme la Zebra 3 Gran Torino de Starsky et Hutch. Dans le film, le van fait un retour fracassant… mais de très courte durée.
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Musique !
« L’Agence tous risques, c’est vraiment/ La dernière chance au dernier moment… « Tout le monde se souvient des paroles en français du générique chanté par Shuki Levy (connu pour avoir composé les BO d’Ulysse 31 et des Mystérieuses Cités d’Or). La mélodie, imaginée par Mike Post (Magnum) et Pete Carpenter (CHiPs, Rick Hunter), a bien été conservée pour le film, mais sacrément liftée, remixée par des pros du hip-hop et de l’electro, comme Just Blaze.
Maxi-budget
Pour la série datant de 1983, le budget restait alors très limité. Rien à voir avec cette superproduction hollywoodienne. Le réalisateur Joe Carnahan (Narc, Mi$e à prix) a dépensé 165 millions de dollars. Depuis la scène d’introduction, qui se déroule en territoire mexicain, jusqu’au final franchement explosif, nos petits soldats sont vraiment à la fête. Poursuites en avion, tôles froissées, explosions à gogo et char d’assaut en chute libre… Il y a effectivement du cartoon dans l’air.
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Zéro hémoglobine
Sur petit et grand écrans, ça canarde tous azimuts. Les dégâts collatéraux sont gigantesques mais, restant fidèle à la philosophie du personnage d’Hannibal (« zéro accro »), les pertes humaines sont aussi limitées que dans la série, où l’on ne dénombrait pas plus de deux méchants au tapis en cinq saisons et quatre-vingt-seize épisodes !
L’Agence tous risques est diffusé lundi 6 janvier à 21h15 sur C8
Uriell CEILLIER
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