L’actrice Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’”attouchements”

L’actrice accuse le réalisateur Christophe Ruggia de comportements sexuels inappropriés alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans.

C’est une longue enquête publiée dimanche 3 novembre dans Mediapart, où l’actrice Adèle Haenel (Naissance des pieuvres, Suzanne, Les Combattants, 120 battements par minute, En liberté…) accuse le réalisateur Christophe Ruggia d' »attouchements » et de « harcèlement sexuel permanent« . 

Alors qu’elle a 12 ans, Adèle Haenel obtient son premier rôle dans Les diables de Christophe Ruggia, sorti en 2002. L’actrice a décrit à Mediapart « l’emprise » importante du cinéaste pendant le tournage. Les faits se seraient déroulés dans l’appartement du réalisateur et dans le cadre de festivals internationaux. 

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Mediapart a recueilli de nombreux témoignages qui corroborent les propos d’Adèle Haenel : Hélène Seretti, coach des acteurs à l’époque du tournage, avait remarqué cette relation entre la jeune actrice et le réalisateur : « Il était tactile, mettait ses bras sur ses épaules, lui faisait parfois des bisous. Il lui demandait par exemple : “Et toi tu prends quoi à manger ma chérie ?”. Petit à petit, je me suis dit que ce n’était pas une relation qu’un adulte devrait avoir avec un enfant, je ne le sentais pas clair, ça me gênait« . 

Adèle Haenel raconte également comment leur relation a évolué suite au tournage et les « attouchements » qui se sont produits : « Je m’asseyais toujours sur le canapé et lui en face dans le fauteuil, puis il venait sur le canapé, me collait, m’embrassait dans le cou, sentait mes cheveux, me caressait la cuisse en descendant vers mon sexe, commençait à passer sa main sous mon T-shirt vers la poitrine. Il était excité, je le repoussais mais ça ne suffisait pas, il fallait toujours que je change de place« . 

Contacté par Mediapart, Christophe Ruggia n’a pas souhaité répondre aux questions posées, expliquant qu’il « réfut[ait] catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement sur cette jeune fille alors mineure« . 

M-C. C 

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