Il y a soixante ans, le célèbre paquebot était mis à l’eau dans le port de Saint-Nazaire. Une entreprise française souhaite aujourd’hui construire une nouvelle version de ce luxueux navire. Plus écologique, il devrait être prêt en 2024. France 5 revient sur son histoire dans La Grande Aventure du France, jeudi 14 janvier, à 21 h 05.
Inauguré en grande pompe le 11 mai 1960, le paquebot France arbore fièrement son pavillon national et s’engage, le 3 février 1962, pour sa croisière inaugurale reliant Le Havre à New York. À son bord, la marraine du navire, Mme Yvonne de Gaulle, Mme Debré, l’épouse du Premier ministre, M. Baumgartner, ministre des Finances, ainsi que le chanteur Tino Rossi. Fleuron des chantiers navals de Saint-Nazaire et symbole des Trente Glorieuses, le France assure pendant dix ans la liaison transatlantique. Mais derrière les ors et le décorum, le paquebot nage en plein marasme financier. S’engage alors un bras de fer entre la compagnie maritime en charge de sa gestion et le gouvernement, qui refuse d’écoper le déficit. Le 19 décembre 1974, le paquebot est abandonné dans la zone industrielle du Havre et reste, pendant quatre ans, amarré au « quai de l’oubli ».
Le paquebot va connaître une seconde jeunesse
D’abord vendu à un Saoudien en 1977, il est repris deux ans plus tard par le Norvégien Kloster, qui rebaptise le navire Norway. Truffé d’amiante, il est finalement démantelé en Inde en 2008. L’année suivante, Didier Spade, le patron de Seine Alliance, dont la famille a participé aux aménagements du premier paquebot France,ambitionne de remettre à flot une version modernisée de celui-ci. Sa vision du futur paquebot va à contre-courant de la course au gigantisme de ses concurrents. Privilégiant un navire à taille humaine, il introduit une dimension écologique en prévoyant notamment d’utiliser du gazole associé au gaz naturel liquéfié, ainsi que des batteries électriques pour circuler dans les zones les plus sensibles. L’entreprise a également pris des mesures pour réduire son empreinte carbone : réduction de la vitesse moyenne à moins de 14 nœuds, utilisation d’une voile remorque, installation de panneaux solaires, branchement à quai, optimisation des formes de la coque… Cet ambitieux projet de près de 350 millions d’euros devrait être prêt pour une exploitation commerciale dès 2024, et pourrait accueillir 450 passagers à son bord. Sacrebleu !
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