Dès ce mardi 20 septembre, Julie de Bona est à l’affiche de La maison d’en face sur M6. Un rôle de manipulatrice que la comédienne a pris un malin plaisir à jouer… alors qu’elle a failli refuser cette partition.
Julie de Bona est partout (et ce n’est pas pour nous déplaire). Au lendemain de la première soirée des Combattantes sur TF1, c’est désormais sur M6 que les téléspectateurs retrouveront la comédienne… dans un rôle aux antipodes de celui de la mère Agnès. Dès ce mardi 20 septembre, Julie de Bona donne la réplique à Marc Ruchmann, Caterina Murino et Thierry Neuvic dans le thriller sulfureux en six épisodes, La maison d’en face. Cette série nous plonge dans la vie d’Eve et Yanis, dont la vie va être chamboulée à la suite du décès brutal de leur bambin. "Brisés, Eve et Yanis tentent de se reconstruire. Ils trouvent du réconfort auprès de leurs voisins d’en face, Livia et Stéphane", raconte le synopsis, précisant que leurs destins vont "s’entremêler bien au-delà du raisonnable, jusqu’à un point de non-retour dont aucun ne sortira indemne."
Ce rôle, Julie de Bona a pris un malin plaisir à l’endosser. "Ce qui m’a vraiment intéressé, c’est que c’était la première fois qu’on me proposait quelqu’un de désaxé", nous confie-t-elle. Consciente de la chance qu’elle a en tant que comédienne de passer d’un registre à un autre, Julie de Bona notait toutefois "des points communs entre" ses personnages et ce qu’elle peut être, "quelqu’un plutôt de terrien". Il y avait néanmoins un hic : la scène de la perte de l’enfant. "Au début, j’ai refusé le rôle pour ça", nous révèle celle qui est maman d’un petit bonhomme de quatre ans. "Ça me fait peur et je n’ai pas envie de travailler cette image-là", avait-elle alors expliqué au réalisateur, Lionel Bailliu avec lequel elle avait déjà collaboré pour la mini-série Innocente. Celui-ci est parvenu à la "rassurer", lui affirmant vouloir rester "très pudique" sur cette scène.
Ce travail de "dissociation" effectué par Julie de Bona pour La maison d’en face
Mais puisque "c’est le moteur de [son] personnage pour vriller", Julie de Bona savait pertinemment qu’elle devrait "profondément jouer et travailler" cette fameuse séquence. Travail qu’elle a effectué avec l’aide de sa coach pour "bosser une vraie dissociation, pour que tout ça soit vraiment loin de moi", nous explique Julie de Bona. Et de renchérir : "A partir du moment où j’ai fait ce travail-là, ce n’était plus du tout un problème. Je me suis éclatée à jouer le drame. Il n’y avait pas de problème, ça ne m’atteignait pas, c’était vraiment Eve". Ce qui était d’autant plus simple que Julie de Bona est très éloignée de ce personnage.
Eve est en effet une "fille qui rêvait avec ses yeux naïfs de la carte postale parfaite : il fallait un beau mari comme Yanis, un bel enfant, une maison toute propre. Ce n’est tellement pas quelque chose qui me parle, que j’ai construit ça. C’est cette carte postale qui s’effondre quand son enfant meurt et elle vrille", nous raconte son interprète. A ce moment-là, la série prend un tout autre tournant. "C’était super intéressant de travailler l’obsession, la manipulation, l’irresponsabilité. Elle ne pense même pas aux conséquences de ses actes (…) Moi je suis quelqu’un qui me pose des questions, qui a toujours peur de mal faire. Alors, c’était tellement agréable de ne plus réfléchir. C’est très libérateur", s’amuse Julie de Bona. Et vous êtes encore loin d’avoir tout vu…
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