Ce vendredi 13 mai, Valérie Bègue s’est inclinée face à Denitsa Ikonomova dans la troisième saison de Mask Singer. Miss France 2007, qui était cachée dans le costume de la Banane, se livre à Télé Star.
Télé Star : Quelle voix !
Valérie Bègue : Oh ! Je ne vais pas assumer ces interviews post-Mask Singer. Ça fait bizarre de parler de ça alors que j’en parle jamais.
Vous avez même ému aux larmes les enquêteurs, notamment lors de votre prestation sur Hurt de Christina Aguilera
Je ne m’y attendais pas du tout. J’aime tellement chanter mais je suis tellement pudique que je n’y arrive pas en public ou alors il faut que ce soit en soirée après deux verres, et là j’arrive à me lâcher un peu (rires). Mais ça reste tellement rare. Je suis contente d’avoir réussi à me lâcher et de vivre ça. C’était vraiment libérateur. J’ai adoré le faire et surprendre ma fille [Jazz, dix ans, ndlr]. C’était la surprise que je voulais lui faire donc je suis contente que ça ait bien marché. Elle était folle de joie. C’est ma plus grande fierté.
Votre fille vous a-t-elle reconnue rapidement ?
Tout de suite, elle a eu des doutes. Dès la première prestation, elle m’a regardée en me disant "C’est bizarre, cette Banane, elle a la même voix que toi". Ma fille est la seule qui m’entend chanter de façon régulière. On chante tout le temps ensemble. Jamais avec mon compagnon. "Vraiment elle a ta voix mais ça se saurait si tu avais les mêmes jambes", m’a-t-elle dit. De semaine en semaine, elle avait des doutes. Avec son père [l’ancien nageur Camille Lacourt, ndlr], on arrivait toujours à créer de la confusion. Elle ne savait plus trop qui croire et quoi croire. Je pense qu’elle espérait profondément que ce soit moi, tout en ayant la peur d’être déçue. C’était assez curieux.
Valérie Bègue, bloquée par "la peur du jugement"
Qu’a-t-elle ressenti lors de votre démasquage ce vendredi ?
C’était libérateur. C’était vraiment drôle. Elle a été très heureuse et très émue. De me voir aller aussi loin et aussi parce qu’elle sait à quel point c’est difficile, pour moi, de chanter. Je ne mens pas quand je dis que c’est quelque chose qui me tétanise. J’adore ça mais je ne sais pas… Peut-être la peur du jugement. Elle sait que je l’ai fait pour elle. Elle a adoré ce personnage de la Banane. Elle était trop mignonne.
Comment cela se fait-il que chanter en public soit une telle épreuve alors que vous êtes habituée à monter sur scène ?
Quand je suis sur scène, j’incarne un personnage. Que ce soit la Banane ou quand je participais à Un air de stars où j’étais déguisée, c’était à chaque fois un personnage. Là, d’être, moi, toute seule, face aux gens… non. J’ai encore un peu de thérapie à faire là-dessus.
Quid de vos proches ? Vous ont-ils démasquée ?
Ma mère, instantanément. Elle ne regardait pas l’émission et au troisième prime, je lui ai conseillé de regarder. Sans lui dire autre chose que "C’est pas mal". Mais elle a saisi le double sens et le lendemain, elle m’a appelée pour me demander : "Mais pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ?". Ce à quoi j’ai répondu que je ne pouvais rien lui dire. C’était drôle. Ma famille a rapidement compris, mais c’est vrai qu’autour de moi, non. J’ai réussi à garder le secret – je suis fière de moi, parce que ce n’était pas simple. Toutes les semaines, je recevais des messages où on m’exhortait à avouer. Je répondais : "Mais je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler. Tous les ans vous me faites la même chose. Vous allez me faire le coup à chaque fois ?". Parce que tous les ans, j’ai des potes qui supposent que c’est moi. Ça m’a bien aidé à noyer le poisson.
Ce fait "presque vexant" ressenti par Valérie Bègue à cause d’Alessandra Sublet et Jarry
Néanmoins, vous n’avez pas été déçue de ne pas avoir gagné ?
Non, il n’y a pas d’enjeu si ce n’est celui d’aller le plus loin possible. C’est ce que j’ai fait donc je suis contente. D’être aller aussi loin et sans être démasquée quasiment, j’ai déjà tout gagné. Je suis contente d’avoir réussi à garder le mystère le plus longtemps possible auprès des enquêteurs et du public.
Vous êtes en effet celle qui a donné le plus de fil à retordre aux enquêteurs. Vous avez même berné Alessandra Sublet et Jarry que vous connaissez très bien pour avoir travaillé avec eux sur Europe 1…
C’en était presque vexant (rires) ! Celle qui en était absolument sûre, c’est Anggun que je ne connais pas. Mais c’était drôle. Comme quoi, quand on a que l’oreille et pas le visuel, ça redistribue les cartes et ça change tout. Je suis vraiment contente d’avoir réussi à les perdre. Je pensais que les indices étaient parfois flagrants mais finalement non. Je suis contente d’avoir emmené cette Banane si loin. C’était un personnage tellement marrant. J’avais envie d’une Banane très énergique, qui saute partout. De faire rire les enfants.
Lors de cette finale, vous avez chanté en duo avec Daniel Lévi. Était-ce une pression supplémentaire ?
Si j’avais pu choisir un seul personnage, ça aurait été lui. J’ai tellement de chance. J’étais tellement heureuse quand on m’a dit que j’allais chanter avec lui. C’est un homme extraordinaire. Il a une voix à tomber. Je ne le connais pas personnellement mais on sait tous l’épreuve qu’il traverse, le voir prendre sur lui et donner de son énergie et de son temps, c’était génial. Je me sentais vraiment privilégiée.
Cette participation à Mask Singer et les compliments reçus à chacune de vos prestations, vous a-t-il donné des idées ?
Ce serait marrant mais je ne me fais pas d’illusion. Si j’avais dû faire carrière là-dedans, je l’aurais fait plus tôt. Peut-être que ça va me désinhiber et que je m’amuserai plus souvent à chanter avec mes proches.
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