INTERVIEW. Louise Bourrat, finaliste de Top Chef : “Ces mots d’Hélène Darroze que je garde près de mon cœur”

Finaliste de la treizième saison de Top Chef, Louise Bourrat revient pour Télé Star sur son parcours aux côtés d’Hélène Darroze et dévoile dans quel état d’esprit elle se trouve à quelques heures du tant attendu verdict.

Télé Star : Vous attendiez-vous à aller jusqu’en finale de Top Chef ?

Louise Bourrat : Absolument pas. Ce n’était même pas mon objectif. Je ne voulais simplement pas être éliminée en premier, histoire de ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien. J’ai pris chaque semaine comme elle venait. Et à chaque fois, j’étais surprise d’être encore là.

Dans quel état d’esprit étiez-vous à l’approche de cette ultime épreuve ?

On a eu un petit mois entre le tournage de la demi-finale et celui de la finale donc c’était un retour à la vie réelle. Je travaillais dans mon restaurant. De nature, je vis le moment présent, je ne me projette jamais. Donc j’étais très détachée, parce que occupée.

Comment avez-vous préparé votre menu de finale ?

Je l’ai préparé le dernier jour possible. Je marche vraiment à l’urgence. Je n’ai pas pu travailler véritablement mon menu, contrairement à Arnaud qui, je crois, s’est entraîné deux ou trois fois grandeur nature. Donc j’ai cuisiné mes plats signatures que je sers dans mon restaurant depuis des années et qui fonctionnent bien. En revanche, je ne les avais peut-être pas pensé pour 80 personnes. Ce n’était pas le meilleur truc à faire (rires).

Louise Bourrat : "Quand Hélène Darroze m’a dit avoir appris à mes côtés, je ne savais plus où me mettre"

Lors de la demi-finale, Hélène Darroze a dit avoir appris à vos côtés. A ce moment-là, vous êtes-vous dit que vous aviez déjà tout gagné ?

Je me l’étais déjà dit bien avant cela (rires) ! C’est un peu intimidant. Je ne savais plus où me mettre (rires). C’est hyper touchant. Ce sont des mots que je garde très près de mon cœur. Ça m’a beaucoup touchée.

Auriez-vous aimé être coachée par un autre chef ou vous ne pouviez pas rêver meilleure cheffe de brigade ?

Je ne changerais pas la façon dont les choses se sont déroulées. Mais j’aurais appris et aimé être aux côtés de chacun des chefs. J’aurais aimé faire une aventure avec chacun d’eux. Je les apprécie tous et aurais pu apprendre de chacun. Après, dès le début, mon intuition m’a menée vers Hélène Darroze, et vice versa. On s’est mutuellement choisies. Si j’ai fait  tout le concours à ses côtés, c’est que c’était le chemin qu’il fallait emprunter ; et c’est très bien ainsi.

Quels conseils prodigués par Hélène Darroze retenez-vous ?

Ce n’est pas tant un conseil mais le fait de me marteler tout le temps : "Louise, tu es légitime. Tu mérites d’être là. Tu peux aller loin". Elle a cru en moi dès le début et ne m’a jamais lâchée. Je m’excusai sans arrêt d’être là. Ça n’a pas été évident entre moi-même et moi-même. On a tous ce sentiment d’imposteur, même un mec comme Lilian qui, pour le coup, a un parcours très classique mais n’a pas cuisiné pendant deux ans. On s’est tous demandé si on était suffisamment bons pour être là.

Louise Bourrat : "Je n’ai pas appris autant que ce que j’étais venu chercher dans Top Chef"

Si c’était à refaire, changeriez-vous quelque chose à votre aventure Top Chef ?

Oui. J’aurais aimé que mes compagnons de brigade [Wilfried Romain et Thibaut Spiwack, ndlr] ne partent pas si tôt. Et faire plus d’épreuves avec eux. Parce que j’étais venue pour apprendre culinairement, j’avais donc besoin de cuisiner avec les autres. Ça m’a manqué. Je me suis rendu compte que tout au long, puisque j’étais seule, j’ai fait ce que je savais faire. Je n’ai pas appris autant que ce que j’étais venu chercher. Petits frères partis trop tôt (rires). Le peu d’épreuve qu’on a fait ensemble, c’était trop bien. Il y avait une vraie osmose, un vrai plaisir et beaucoup d’amour. C’est avec eux que j’ai le plus appris en fait : comment ils construisent une recette, un plat, les idées qu’ils ont… C’était extrêmement enrichissant, puisqu’on fonctionne de manière différentes.

Allez-vous ouvrir un restaurant à Paris ?

Je n’ai pas de projet à Paris. Je suis bien au Portugal. J’ai ma vie là-bas, j’y suis très heureuse. Déjà, j’essaie que mon restaurant fonctionne bien. Que mes clients soient heureux. Que mon équipe soit heureuse. Que moi, je sois heureuse aussi. Mais je ne me vois pas en France. J’ai besoin de proximité avec mon équipe, c’est ce qui m’épanouit.

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