Il connaît le chemin. En habitué, le réalisateur britannique Ken Loach gravira les marches du palais des Festivals, à Cannes, pour la 15e fois de sa longue carrière avec un film en Sélection officielle. Le cinéaste doublement palmé sera donc en compétition avec The Old Oak face à 18 autres longs-métrages en compagnie de quelques confrères qui ont leur rond de serviette sur la Croisette : Wim Wenders (10 fois sélectionné), Nanni Moretti (9 fois), Mario Bellocchio (8 fois) ou encore Hirozaku Kore-Eda (6 fois).
Le total pourrait encore grimper si Thierry Frémeaux, le patron du Festival, parvient à convaincre Martin Scorsese (quatre fois retenu entre 1976 et 1985) de présenter Killer of the Flower Moon, avec Leonardo DiCaprio et Robert de Niro, en compétition. « La demande en a été faite. » Comme chaque année, quelques films pourraient encore s’inviter dans la Sélection officielle d’ici le début du Festival de Cannes, qui se tient cette année du 16 au 27 mai.
Un gros tiers de la Sélection officielle est constitué de nouveaux venus, à commencer par la Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, dont Banel & Adama est le premier long-métrage. N’empêche, la moyenne du nombre de sélections des réalisateurs retenus dépasse les 4 fois (4,3), signe d’un grand écart entre le sang frais injecté et les vieux routiers du septième art invités à chaque nouveau film ou presque.
Six réalisatrices, un record
Autre fait marquant, le choix du Festival de Cannes de retenir six femmes en compétition, soit près d’un tiers de la Sélection officielle. Un record, tant en valeur absolue (le précédent s’établissait à cinq, dont un film coréalisé avec un homme) qu’en proportion (31,4%, avec un précédent record établi à 23% en 2022). On remarquera qu’un tiers des six sélectionnées (Kaouther Ben Hani et Ramata-Toulaye Sy) découvre le festival quand les autres (Justine Triet, Alice Rohrwacher, Catherine Breillat et Jessica Hausner) ont déjà présenté des films en Sélection officielle.
Le nombre de réalisatrices reparties de Cannes avec une Palme d’or se compte toujours sur les doigts d’une main : deux, à peine, en plus de sept décennies. Jane Campion avait été récompensée en 1993 pour La Leçon de piano (et encore, ex-aequo avec Adieu ma concubine de Chen Kaige) et Julia Ducournau avait été sacrée en 2021 pour Titane.
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