Hollywood : les studios s'associent avec Kodak pour sauver la pellicule

De nombreux cinéastes américains continuent de vouloir tourner sur pellicule et se battent pour préserver ce format à l’ère du tout numérique. Un nouvel accord historique entre les studios et le fabricant devrait pouvoir garantir sa survie.

Les studios Disney, NBC Universal, la Paramount, Sony et Warner Bros. viennent de signer un nouvel accord avec Kodak afin de s’engager à se fournir en pellicule de film auprès du fabricant, selon une information du Hollywood Reporter. Un accord historique qui permettra d’assurer la pérennité de l’utilisation du format argentique dans l’industrie cinématographique pour les prochaines années.

Un premier accord entre Kodak et les studios avait précédemment été conclu début 2015, un peu plus d’un an après que le fabricant se soit sorti de sa mise en redressement judiciaire. A l’époque où l’utilisation du numérique était en pleine implosion, ses ventes de pellicules avaient plongé et plusieurs agréments avaient été élaborés pour garantir la survie de la pellicule. Soutenu par de nombreux réalisateurs parmi lesquel Quentin Tarantino, Martin Scorsese et JJ Abrams, ce premier accord courait sur une durée de deux ans, et ce nouveau contrat devrait permettre de couvrir une période plus longue.

A ce sujet, Christopher Nolan (Dunkerque) s’était exprimé au micro d’Allociné en 2018 lors du Festival de Cannes où il était venu présenter une version restaurée de 2001, L’Odyssée de l’espace : « Du point de vue de la palette et de la variation de couleurs que l’on peut avoir, le numérique ne nous offrira jamais ce que l’on peut avoir sur pellicule. Même chose en ce qui concerne la résolution, le détail : nous sommes très loin de pouvoir comparer les deux supports. Mais je veux dépasser ces justifications en disant que mon goût provient de quelque chose de personnel, de subjectif, qui est de l’ordre de l’émotion.« 

 Il est évident que l’image analogique est la plus proche de la façon dont un oeil voit le monde et il n’y a, pour moi, pas de meilleure façon pour le spectateur de se laisser emporter par l’expérience que lui offre le grand écran et d’adhérer à ce qu’il voit.

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