Gad Elmaleh a mis deux ans à accepter de faire « Une ambition intime »

  • M6 diffuse ce lundi, à 21h05, un numéro d’Une ambition intime consacré à Gad Elmaleh.
  • L’animatrice Karine Le Marchand a construit une émission sur-mesure en emmenant l’artiste et certains de ses amis dans des villes qui ont marqué sa vie, dont Lyon et Casablanca où il est né.
  • L’humoriste évoque à plusieurs reprises les accusations de plagiat dont il a fait l’objet. Lors de la présentation de l’émission à la presse, en novembre, il a assuré que la polémique n’avait en rien contribué à le motiver à accepter de participer à l’émission.

Il aura fallu deux ans pour que Karine Le Marchand convainque
Gad Elmaleh d’accepter son invitation dans Une ambition intime. « Il bottait un peu en touche », avance l’animatrice de
M6. L’humoriste se remémore la première prise de contact : « Elle était très enthousiaste, peut être même trop. Il n’y a pas eu de feeling ». Et puis, il y a un peu plus de six mois, la présentatrice assiste à une représentation de L’invitation, la pièce que Gad Elmaleh joue au Théâtre de la Madeleine avec Philippe Lellouche. C’est ce dernier qui, lors du dîner d’après spectacle saura trouver les mots.

« Philippe avait participé au numéro d’Une ambition intime
consacré à Franck Dubosc, il a dit à Gad que c’était vachement bien, qu’il pouvait me faire confiance. Il a été un super ambassadeur », salue-t-elle. Dans la foulée, Karine Le Marchand envoie à l’humoriste l’émission avec Franck Dubosc, pour qu’il se fasse son idée. Le lendemain, Gad Elmaleh la rappelle et lui donne son feu vert.

« J’étais à un moment de ma vie, de ma carrière, où j’étais prêt à partager certaines choses personnelles, propres à mon histoire, à mon parcours », a affirmé le plus Français des comédiens marocains, lors de la conférence de présentation de l’émission au siège de M6, fin novembre.

« Je n’ai pas besoin de me vendre »

La quinzaine de journalistes face à lui avait forcément dans un coin de la tête les accusations de plagiats de sketches dont il a fait l’objet en début d’année et qui ont écorné sa belle image en papier glacé. Il avait fini par admettre à la rentrée qu’il y avait « une partie de vrai » dans ces reproches. L’artiste lui-même multiplie les allusions sérieuses ou sur le ton de la plaisanterie au cours de l’émission. La question a donc été posée : participer à Une ambition intime ne serait-ce pas une manière de redorer son blason ?

Réponse : « Franchement non. Ce n’est pas là-dessus que tu choisis de faire l’émission ou non. Ma vie, ma carrière, l’héritage réel, les choses que j’ai inventées occupent bien plus de place que ce que vous [les journalistes] appelez « la polémique ». » Un peu plus tard, Gad Elmaleh a insisté : « Je n’ai pas besoin de me vendre. Dans cette émission, je continue à être ce que je suis. Le public va découvrir des moments émouvants ou drôles, mais ce n’est pas un « coming-out » de sympathie, [où les gens se diront :] « Attention, il est aussi humain. » »

« Je ne pense pas que l’émission rende sympathique quelqu’un que l’on trouve antipathique, embraye Karine Le Marchand, assise à son côté. On va comprendre la genèse des choses, pourquoi Gad Elmaleh est comme ça, pourquoi on l’aime. »

« Je me suis senti fort d’être venu de Casablanca »

Pour disséquer cette affection, l’animatrice a concocté une émission sur-mesure. Si les précédents invités (Franck Dubosc, Michèle Bernier…) étaient conviés à un court séjour au soleil dans une villa louée pour l’occasion, Gad Elmaleh a vu du pays. L’interview en tête à tête a été tournée en août à Paris. Le tournage s’est poursuivi à Lyon – avec Kev Adams et Philippe Lellouche en amis invités. C’est dans cette ville que Gad Elmaleh, engagé par le TNP (Théâtre national populaire), a touché sa première fiche de paye de comédien. L’humoriste s’est ensuite envolé pour Casablanca, au Maroc, accompagné de son amie Camille Lellouche.

Une ambition intime lui a fait voir la ville de son enfance d’un autre œil, avec davantage de sérénité. « Je me suis rendu compte qu’à chaque fois que j’y rentrais, j’avais toujours de la nostalgie, et je n’aime pas trop ça. Là, j’ai eu de l’énergie, j’ai compris pourquoi j’étais parti. Je me suis senti fort d’être venu de là : c’est ça qui m’a fait, qui m’a construit et a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. » Un vécu garanti 100 % original.

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