C’est le retour tant attendu du sorcier suprême. Six ans après la sortie du premier volet des aventures du neurochirurgien, Doctor Strange in the Multiverse of Madness vient hanter les salles obscures. Mise en scène par nul autre que par Sam Raimi, le père de la saga d’horreur Evil Dead (1981) et des premiers films Spider-Man (2002), cette nouvelle péripétie en solo du magicien, toujours joué par Benedict Cumberbatch, se présente comme une suite ambitieuse en s’annonçant comme le premier « film Marvel horrifique » de la saga.
Doctor Strange in the Multiverse of Madness débute là où Spider-man : No Way Home s’est arrêté. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch) doit faire face aux conséquences du sortilège qu’il a jeté pour permettre à Peter Parker de protéger son identité secrète. Les portes du multivers sont désormais ouvertes et le danger est plus réel que jamais. Avec Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen) et America Chavez (Xochitl Gomez), une jeune fille qui a la faculté de voyager dans le multivers, le magicien super-héros va devoir affronter des créatures venues d’autres dimensions pour espérer sauver les univers tout entier d’un puissant ennemi.
La patte de Sam Raimi
C’est la question à un million de dollars. Quelle liberté ont les réalisateurs dans l’univers Marvel ? Pour le retour de Sam Raimi derrière la caméra d’un film de la franchise, deux décennies après que le réalisateur d’Evil Dead ait réalisé avec brio la première trilogie de Spider-Man, les studios Marvel promettaient un mariage explosif entre le maître de l’horreur et les super-héros.
Dans la suite des aventures du Doctor Strange, la patte de Sam Raimi est identifiable dès la première scène de combat entre le neurochirurgien capé et un monstre tentaculaire dans les rues de New York. Les couleurs et la succession de plans léchés rappellent la fuite dans la ville de l’acteur Tobey Maguire dans le costume de l’homme-araignée en 2002.
La réussite du multivers
De l’autre côté du miroir, ou plutôt du multivers, la volonté de Sam Raimi d’injecter plus de noirceur semble écrasée par le déluge de sorts, de super-pouvoirs et de voyages dans l’espace-temps. Si le réalisateur truffe Doctor Strange and the Multiverse of Madness de références aux codes du film d’horreur – avec un Stephen Strange qui prend des allures de Frankenstein le temps d’une scène -, ce n’est que dans la dernière partie du film que Sam Raimi parvient vraiment à distiller son âme. C’est lorsque le sanctuaire de New York se transforme en un manoir hanté qu’apparaissent les plus belles trouvailles de ce long-métrage sans temps mort (2h06). La magie opère lorsque des notes de musiques enflammées se transforment en une arme destructrice au service du Dr Stephen Strange.
Pour revenir au multivers, autour duquel les studios Marvel ont vendu du rêve depuis plusieurs mois, Sam Raimi a réussi à fabriquer une scène d’anthologie autant par son rythme que par ses effets spéciaux. Quand Doctor Strange et America Chavez traversent une succession de réalités alternatives en une vingtaine de secondes, il y a là quelque chose de jamais-vu chez Marvel. Et c’est ça que l’on attend des nouveaux films de la franchise.
En résumé, Doctor Strange in the Multiverse of Madness apporte avec style un souffle nouveau à l’univers cinématographique Marvel. Sam Raimi offre une vraie innovation visuelle dans sa vision du multivers, permettant à la franchise de gagner en épaisseur et en complexité. Vingt ans après son Spider-Man culte, le réalisateur apporte au MCU son savoir-faire et une touche de cinéma d’horreur, tout en respectant la cohérence des 27 films précédents. Comme un univers dans la galaxie Marvel.
Genre : super-héros Synopsis : Plusieurs mois après les événements liés à Spider-Man : No Way Home, Doctor Strange va devoir traverser les hallucinantes et dangereuses réalités alternatives du multivers. Afin de pouvoir faire face à ce grand périple, le sorcier suprême sollicite l’aide de Wanda Maximoff, qui possède désormais d’immenses pouvoirs qui peuvent vite devenir incontrôlables. Strange, quand à lui, va rencontrer America Chavez, une mystérieuse adolescente capable de créer des portails vers d’autres univers. Source: Lire L’Article CompletLa fiche
Réalisateur : Sam Raimi
Pays : États-Unis
Durée : 2h06
Sortie en France : 4 mai 2022
Distributeur : Marvel Studios