Décidément, dans Demain nous appartient, les drames s’enchaînent pour Jeanne. La mère biologique d’Alex doit faire face aux premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Un challenge de taille pour son interprète. Entretien…
Votre personnage, Jeanne, est confronté à quelque chose de terrible : la maladie d’Alzheimer…
Catherine Allégret : C’est complexe à jouer, surtout simuler les absences, les changements d’humeur. Mais, en tant qu’actrice, je me suis régalée. J’ai pu avoir de belles scènes d’émotion. Honnêtement, cette maladie me fout la trouille. J’ai vu des gens souffrir de démence sénile autour de moi. C’est affreux…
Les difficultés se succèdent…
Demain nous appartient est une école formidable. Quand je suis arrivée, mon personnage avait des hallucinations. C’est particulier à jouer ! Jeanne passe par beaucoup d’états, c’est l’occasion d’interpréter des choses inédites. Pour les unitaires, il y a rarement de scènes extravagantes à jouer. Je comprends que les téléspectateurs soient accros : moi-même, avant de rejoindre la série, je me suis fait cueillir en la regardant.
Quelles relations avez-vous avec Alexandre Brasseur, qui joue votre fils ?
J’ai énormément de plaisir à tourner avec lui. Au début, c’était émouvant de jouer sa mère, car Simone Signoret, ma mère, a interprété la mère de son père, Claude Brasseur (dans Guy de Maupassant, en 1982, ndlr). Nous avons beaucoup de points communs dans nos vies. Il adore se moquer de moi, car, sur le plateau, je suis connue pour être une vraie râleuse !
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Votre mari, Maurice Vaudaux, joue également dans la série…
Oui, il est venu nous faire un petit coucou sur le plateau. Il incarne l’un de mes anciens amants !
Vous l’avez pistonné ?
Bien sûr, c’est tout à fait le genre de la maison ! (Rires)
Ce n’est pas compliqué de travailler en couple ?
Absolument pas. Le plus difficile a été de tourner au bord du lac avec un mistral à 100 km/heure. Nous n’avons jamais eu aussi froid de notre vie, nous arrivions à peine à articuler.
Vous avez fait partie de l’aventure Navarro. Quels souvenirs en gardez- vous ?
Nous étions une vraie famille. À chaque tournage, nous retrouvions les mêmes maquilleurs, les mêmes coiffeurs…
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Avez-vous retrouvé cette ambiance avec Demain nous appartient ?
L’ambiance, oui, mais la manière de travailler n’est plus du tout la même. Nous tournons sur trois plateaux en même temps, avec des réalisateurs différents. C’était très perturbant, au début, pour moi.
Vous n’arrêtez plus de tourner : Itinéraire d’une maman braqueuse, Nina et bientôt Meurtres à Albi… C’est une revanche sur des années plus compliquées ?
Je n’aime pas cette idée de revanche. Mais c’est un métier terrible. Alors oui, je suis heureuse que des gens se rappellent que j’existe. Ce n’est pas désagréable.
Est-ce que, comme beaucoup de comédiennes, vous trouvez que la télévision offre de beaux rôles aux femmes ?
Bien sûr ! Je fais partie de la première génération d’actrices à avoir tourné des choses importantes pour le petit écran. C’était l’époque où toutes ces dames fortement « capées dans le cinéma français » ne « descendaient » pas à la télévision. C’était très mal vu. Moi, je trouvais cela magique d’être proche des gens. Aujourd’hui, elles y viennent tellement qu’il n’y a plus de place pour nous ! (Rires)
Interview Amandine Scherer
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