Le 18 juin prochain, les petits musiciens de l’orchestre du projet Démos seront, comme des grands, sur la scène de la Philarmonie de Paris. Dans l’Aisne, les enfants des communes de Saint-Quentin et Gauchy font partie de cette belle aventure musicale. En attendant, l’heure est aux dernières répétitions. « J’ai hâte d’être à la Philarmonie parce qu’on va passer à télé et puis je trouve cela cool d’être devant un public », se réjouit Roxane, flûtiste, même si elle avoue être « stressée ».
Une pression qui se justifie car il y a encore trois ans, ces jeunes ne connaissaient, pour la plupart, rien à la musique. Ils ont intégré le Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale (Démos) en 2019.
Démocratiser la musique
Démos a vu le jour en 2010 pour démocratiser la pratique instrumentale en orchestre. Il s’adresse, en priorité, aux enfants des banlieues et des zones rurales. Un public souvent éloigné de la pratique musicale pour des questions sociales, économiques ou géographiques. Ce dispositif à dimension nationale est coordonné par la Cité de la musique – Philarmonie de Paris. Il compte aujourd’hui plus de 50 orchestres en activité dans toute la France.
Les instruments sont prêtés aux enfants pendant trois ans, ce qui correspond à la durée de l’apprentissage. Les jeunes musiciens suivent gratuitement quatre heures de cours par semaine par groupe de quinze, des stages pendant les vacances scolaires. Toutes les six semaines, ils répètent au sein d’un orchestre symphonique qui regroupe une centaine d’enfants. Une organisation qui, malheureusement, a été perturbée ces deux dernières années par la crise sanitaire. Et après ces trois années d’immersion musicale, certains intègrent une école de musique. Mais pas tous comme le regrette Habby. « Je n’ai pas trop envie de partir de Démos parce qu’on ne va pas tous se retrouver au conservatoire », explique la jeune clarinettiste. Selon les statistiques du progarmme Démos, la moitié des enfants poursuivrait leur activité.
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