Entre Revoir Paris d’Alice Vinocour, Un beau matin de Mia Hansen-Løve ou encore le très attendu Saint-Omer d’Alice Diop qui représentera la France aux Oscars, les réalisatrices donnent l’impression d’être en haut l’affiche au cinéma. Ce n’est malheureusement pas encore le cas, et de loin, comme vient de le confirmer une nouvelle étude (lien en anglais) sur la place des femmes dans l’industrie cinématographique en Europe.
Moins de chance d’être aux manettes
« Entre 2017 et 2021, les femmes ne (représentaient) que 25% de tous les réalisateurs de longs métrages européens », indique l’Observatoire européen de l’audiovisuel, organisme qui collecte les données relatives à l’audiovisuel dans 40 pays du Vieux continent. Soit 2 173 sur 6 652 cinéastes ayant réalisé ou coréalisé un long métrage sur la période.
Au total, les femmes « réalisent moins de films » et moins de longs métrages en comparaison de leurs collègues masculins « sur la période étudiée ». En outre sur les tournages, elles ont « moins souvent l’opportunité d’être chargées en exclusivité d’une fonction attitrée sur un long métrage » et évoluent le plus souvent dans des équipes mixtes. Ainsi, « les longs métrages réalisés par des équipes de tournage majoritairement féminines représentent une minorité« .
Plus présentes à l’écran et dans la production
Cependant, « les femmes représentent 30% des réalisateurs de documentaires, contre 21% pour les films de fiction ». Autre bonne nouvelle, elles réussissent à s’imposer chez les producteurs, où elles sont 34%, et chez les scénaristes (28%). C’est finalement à l’écran que l’on approche de l’équilibre. Les comédiennes représentent « 39% de l’ensemble des interprètes jouant au moins un rôle principal dans un long métrage ».
Mais globalement, « les femmes restent sous-représentées parmi les professionnels du cinéma qui occupent des postes clés derrière la caméra », résume l’Observatoire européen de l’audiovisuel. Elles ne constituent que 10% des effectifs chez les compositeurs et les directeurs de la photographie. Au total, leur présence dans les métiers du cinéma évolue « lentement et de façon inégale au sein de l’Europe ».
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