Visage familier du petit écran depuis les JO de Tokyo dont elle présentait les matinales, la journaliste tient, avec Marie Mamère, les manettes de Tout le sport pendant Roland-Garros, du lundi au samedi à 20 h 45 sur France 3.
Télé Star : Avez-vous une affection particulière pour certains champions engagés dans ce tournoi de Roland-Garros* ?
Cécile Grès : Je reconnais et j’assume être une grande fan de Rafael Nadal, quitte à contrarier les pro-Federer et Djokovic. J’ai eu la chance de le rencontrer pour la première fois en 2019, lorsque j’aidais Nelson Monfort à faire les interviews de joueurs. J’ai été hallucinée par son charisme. Quand il rentre quelque part, il mobilise l’attention. Et, comme tout le monde, j’attends de voir ce que va faire Carlos Alcaraz après ses récentes performances.
Après votre expérience à la barre des JO l’été dernier, avez-vous été étonnée de l’accueil que les téléspectateurs vous ont réservé ?
Oui, j’étais très surprise. C’était la première fois que je sortais du rugby et que j’étais confrontée à un public qui ne suivait pas forcément le sport le reste de l’année. Je partais donc du principe qu’il ne me connaissait pas. Et nous sommes à une époque où l’on n’hésite pas à être cruel et où l’on peut être attaqué frontalement. Mais finalement, ça s’est très bien passé. C’était très agréable d’avoir ce sourire et cette empathie des gens et d’être «validée»…
Vous qui êtes une enfant de l’ovalie, diriez-vous que la victoire des Bleus dans le tournoi des Six Nations est votre plus forte émotion de l’année ?
J’ai grandi avec cette équipe, j’ai de très belles relations avec ses joueurs, et j’étais donc très heureuse pour eux ! Mais je crois que ce que j’ai vécu de plus intense en 2022, c’est la qualification de Toulouse contre Munster à Dublin aux tirs au but en Coupe d’Europe, parce qu’on a eu droit à un suspense insoutenable.
Avez-vous l’impression que le sexisme régresse dans votre métier, seize mois après la diffusion du documentaire de Marie Portolano**, dans lequel vous témoigniez ?
Le chantier est immense, et tout ne se résoudra pas en un an. Mais j’ai deux satisfactions : d’abord, que le problème soit posé et que l’on accepte qu’il y ait du travail dans ce domaine et des choses à améliorer. Et je suis heureuse aussi que les jeunes filles qui débutent dans ce métier nous aient identifiées comme des repères et des points d’ancrage.
* Interview réalisée avant l’ouverture du tournoi
** Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste
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