Caroline de « NOPLP » a « pleuré de soulagement » après son élimination

  • Ce jeudi 21 octobre, Caroline a été éliminée de N’oubliez pas les paroles après 56 victoires et avec 416.000 euros en poche.
  • La veille, elle a battu le score de Kévin et est devenue la deuxième plus grande maestro de l’histoire du jeu de Nagui.
  • « En sortant du plateau, on pleure à la fois de joie et de soulagement parce que c’est vraiment dur pour les nerfs », confesse-t-elle à 20 Minutes.

Cette fois-ci, elle a oublié les paroles. Après 56 victoires, Caroline de N’oubliez pas les paroles a admis sa défaite non sans avoir marqué l’histoire du jeu de
Nagui. Ce jeudi 21 octobre, la candidate est repartie avec la somme de 416.000 euros et le titre de deuxième plus grande maestro de l’émission de
France 2. Un statut qu’elle embrasse mais qui n’est pas sans inconvénient, avoue-t-elle à 20 Minutes.

Faisons d’abord un bilan global. Quel a été le moment le plus marquant de vos 57 participations ?

Je dirais le fait de prendre le micro d’argent. Quand on arrive au tournage, on ne sait pas contre qui on peut tomber. Il y a un grand stress vis-à-vis de ça parce qu’on se dit toujours qu’on va tomber sur quelqu’un de très très fort et qu’on n’aura pas sa chance. Au moment où la clochette a retenti [signifiant sa première victoire], j’étais complètement paniquée.

Vous avez participé une première fois à l’émission il y a cinq ans. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ?

Quand on a déjà vu le plateau une fois, on est moins impressionné que la première fois donc il y avait peut-être un peu plus de détente. Et j’avais mieux révisé aussi. En 2016, je n’y étais allée qu’avec mes connaissances personnelles et ce n’était pas suffisant. Entre-temps, j’ai révisé des chansons que j’aimais moins, que j’écoutais moins donc j’ai pris le temps de réviser toutes ces chansons que je n’avais pas en tête en 2016.

Lorsque vous avez démarré le tournage, y alliez-vous avec le but de devenir l’une des meilleures maestros ?

Je ne peux pas dire que je suis partie en disant que j’allais devenir la meilleure, c’est évident. Déjà, je n’ai pas beaucoup confiance en moi et puis on joue contre des gens qui ont beaucoup révisé. Je prenais vraiment les émissions les unes après les autres. J’ai eu un parcours qui est monté tout doucement au début. Quand on se rapproche des masters, on se dit « il faudrait peut-être que je monte. » Quand on rentre dans le top 16, on se dit « waouh, il faut peut-être que je fasse encore plus. » On se laisse porter par le moment. Je n’ai rien prévu de ce qu’il s’est passé.

Est-ce qu’à la fin de votre parcours, vous aviez l’espoir de détrôner Margaux ?

Honnêtement, non parce que ça fait peur d’être dans les meilleurs. Est-ce que c’est vraiment ma place ? Je me remets toujours beaucoup en question. Les gens que j’ai battus, je les avais regardés à la télé et je me disais qu’ils étaient trop forts. Jamais je ne me sentirais à la hauteur de leur parcours. La première place me faisait bien plus peur même si la deuxième place me fait peur aussi. Je n’aspirais pas à être numéro 1 parce que ça fait toujours peur d’avoir cette place à prouver. C’est un poids d’être premier, ce n’est jamais drôle. Si je déçois au moment des masters, je n’aurais pas ce poids d’être la numéro 1 même si on m’attendra quand même au tournant.

Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de tendre le micro d’argent à votre adversaire ?

Ça se passe très vite. Entre les tournages, je me répétais dans ma tête « qu’est-ce que je vais dire quand je vais perdre ? ». Je pensais vraiment perdre beaucoup plus tôt que ça donc j’avais déjà réfléchi à ce que j’allais dire. Finalement, je n’ai pas dit ce que je voulais dire. En premier lieu, on ressent du soulagement. Je n’avais pas de regret du tout parce que je n’ai pas bafouillé, je n’avais vraiment pas le mot. Après, en sortant du plateau, on pleure à la fois de joie et de soulagement parce que c’est vraiment dur pour les nerfs. Les tournages sont fatigants, c’est une période très difficile, on ne peut pas en parler à tout le monde au travail. Finalement, une grosse partie était du soulagement.

Avant de démarrer le tournage, est-ce que vous mangiez, buviez et viviez N’oubliez pas les paroles ?

C’est une émission qui fait appel à énormément de ressources. Depuis 2016, j’écoute des musiques que j’aime ou que je n’aime pas en boucle, j’ai de la musique en permanence dans les oreilles. Quand on a un doute sur les paroles, on va voir sur Internet. Il y a toute cette partie révisions donc c’est un peu la préparation physique du sportif. Après, le jour du tournage, il y a une mise en condition. Je ne révisais pas forcément la veille au soir, je me couchais tôt pour être en forme. J’ai eu des tournages où j’étais très fatiguée. Après, j’avais mes petites superstitions, je faisais du gainage et des squats avant de démarrer les tournages. J’avais besoin de faire ce sport avant de partir de chez moi et c’est devenu comme un rituel.

Est-ce un tournage aussi dur physiquement que mentalement ?

On ne peut pas imaginer physiquement comment on va vivre le fait d’être debout en permanence donc c’est vraiment un sport. Et chanter autant… Il y a eu plusieurs tournages où je n’avais plus de voix la veille. On se demande si on va tenir physiquement. Chacun se prépare comme il peut pour être au top de sa forme le jour même pour ne pas avoir de regrets. C’est une bonne comparaison de dire que c’est comme le sport. Moi qui ai pratiqué beaucoup de sport en compétition [du tennis à un niveau départemental], j’avais à peu près le même stress.

Qu’allez-vous faire de vos 416.000 euros ?

Bonne question ! Je n’ai pas encore touché mes gains donc c’est un peu difficile de réaliser même si on se dit que ça va tomber un jour et qu’il va falloir en faire quelque chose. J’ai des petites idées. Avec mon conjoint, on voudrait peut-être acheter une moto pour nous deux. J’ai déjà fait des petits achats : une montre connectée, des vêtements. J’avais promis à des amis de les amener dans un resto gastronomique et ils ont déjà commencé à faire une liste ! Je ne vais pas tout dépenser d’un coup.

Vous avez ouvert une chaîne YouTube. Quels sont vos projets ?

Un ami m’a dit qu’il avait l’adresse d’un studio dans Paris. Je m’accompagne de musiciens que je rémunère. J’ai ce projet pour lequel je vais peut-être mettre une petite somme de côté pour animer cette chaîne YouTube. C’est un beau défi d’essayer de profiter de l’émission pour me faire connaître dans les reprises de chansons. Je suis accompagnée de personnes qui sont des compositeurs, on envisage peut-être d’écrire des textes ensemble. Je ne sais pas où ça va me mener mais pourquoi pas écrire mes textes.

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