Cannes 2020 : les films labélisés reflètent un Festival qui veut exister coûte que coûte

Festival de Cannes 2020 pas mort ! ne cesse de scander son délégué général Thierry Frémaux depuis l’annonce de son annulation sous sa forme habituelle. La sélection annoncée mercredi 3 juin est à l’image des exigences du festival. Malgré des absences cuisantes, pour certaines comblées l’an prochain, on y retrouve la fidélité à des réalisateurs majeurs, la reconnaissance de cinéastes confirmés pour la première fois présents, la présence de nombreux premiers films, et la continuité de l’intérêt porté au documentaire et à l’animation.

Les absents

Thierry Frémaux a commencé l’annonce de cette sélection en précisant que nombre de cinéastes majeurs ont préféré garder leur film pour la 74e édition en 2021, sans toutefois les nommer. Il l’avait toutefois déjà fait en citant le nouveau film de Paul Verhoeven (Elle), Benedetta, avec Virginie Efira en nonne du XVe siècle faisant des miracles. Il sera donc présent sur la Croisette en mai prochain.Autres gros morceau, le très attendu The French Dispatch de Wes Anderson (Moonrise Kingdom, à Cannes en 2012), tourné en France avec un casting dix étoiles : Bill Murray, Tilda Swinton, Timothée Chalamet, Owen Wilson, Frances McDormand, Adrien Brody, Benicio Del Toro, Mathieu Amalric, Léa Seydoux et Willem Dafoe. Un film monté comme un recueil de nouvelles, dont la sortie est prévue le 14 octobre. Thierry Frémaux a souligné la forte influence de la bande dessinée sur la mise en scène, ce qui rappelle le magnifique The Grand Budapest Hôtel (2014) du même Wes Anderson. Inattendu : c’est un film Disney. 

Cette 73e sélection voit également le retour de la Japonaise Naomi Kawase (La Forêt de Mogari, Grand prix 2007) avec True Mothers où des parents adoptifs sont harcelés par la mère biologique de l’enfant. Naomi Kawase a vu pratiquement tous ses films projetés à Cannes depuis sa Caméra d’or remporté en 1997 avec Suzaku.

Venu à Cannes en 2008 avec Hunger, Steve McQueen se distingue avec deux films sélectionnés. Lovers rock traite de la communauté noire à Londres dans les années 1970, et Mangrove, un film de procès sur le harcèlement policier visant les Afro-Américains aux Etats-Unis, un sujet on ne peut plus d’actualité.Enfin, last but not the least, Pixar fait une fois de plus partie de la sélection avec Soul de Pete Docter (Vice versa, 2015, Là-haut, 2009) et Kemp Powers. Film autour du jazz à New York : son héros, Joe, qui est sur le point de réaliser son rêve, passe dans une autre dimension et se demande ce que signifie avoir une âme… Tout Cannes.

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