Après l’éblouissant « Mais je t’aime », partagé avec Grand Corps Malade, l’humoriste Camille Lellouche sort « Je remercie mon ex », un premier single à son image : insolent et percutant.
Pourquoi c’est important de remercier ses ex ?
Camille Lellouche : Parce que nous sommes sans cesse en train de les insulter alors qu’au final, on sait très bien qu’on va trouver mieux après ! Ou alors, c’est vraiment qu’on a la poisse ! (Rires).
On ne vous attendait pas forcément sur un titre RnB avec votre puissance vocale…
Tant mieux si je surprends ! J’aime la variété, la soul, la pop, le piano-voix : j’ai envie de mélanger tout ça dans mon premier album. Il y aura bien sûr un fil conducteur mais aussi des petites branches qui vont à gauche à droite…
Il parait que vous étiez complètement bloquée juste avant la sortie de ce single. C’est vrai ?
Oui ! Dès que je traverse un moment de pression, mon corps se met dans tous ses états. C’est un moment important. Je suis toute seule aux commandes. Je veux tellement bien faire que je me fais mal au ventre et au dos.
Avec Mais je t’aime, certaines personnes vous ont découvert chanteuse…
Et pourtant, je chante depuis que je suis toute petite. La musique est mon premier amour, c’est elle qui m’a toujours soignée. Je ne peux pas vivre sans mon piano, sans chanter, composer ou écrire. C’est ce qui me sauve à chaque moment triste.
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Plus de 45 millions de vues pour votre duo avec Grand Corps Malade, c’est beaucoup d’amour. Ça rassure ?
Bien sûr ! Même si nous n’avons pas encore pu savourer ce succès sur scène à part sur une date de mon spectacle entre les deux confinements. Il a fallu que je prolonge l’introduction au piano tant j’étais émue aux larmes. C’était incroyable, j’ai hâte de revivre ce moment. Ce morceau, nous ne l’avons pas encore chanté suffisamment avec les gens.
Qu’est-ce que cette chanson que vous avez écrite et cette collaboration a déclenché en vous ?
Oui, il m’a permis de faire le deuil d’un amour, de le sortir de moi une bonne fois pour toute. Et de me conforter dans l’idée que j’étais une chanteuse. C’est déjà pas mal…
Vous vous projetez déjà jusqu’à l’album ?
Oui j’aimerais qu’il sorte au mois de mars, je n’aime pas l’hiver !
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C’est une si belle revanche. Les choses n’ont pas toujours été simple pour vous…
Non. J’ai fait des tonnes de casting, j’ai chanté dans les bars pour 50 euros, devant des gens qui mangeaient. Il y a eu des moments durs. C’est ce qui fait qu’après je suis devenue très exigeante. Je n’ai plus envie de les revivre ces années de galère.
Le retour sur scène est toujours incertain. Dans quel état êtes-vous ?
Je suis très énervée. Ce premier spectacle, c’est mon bébé. Je l’ai joué plus de 300 fois. J’ai évolué. Je voudrais terminer l’histoire et passer à autre chose parce qu’il est temps.
Vous avez d’ailleurs livré sur Instagram une formidable dictée post-discours présidentiel. La colère gronde ?
Oui. On nous considère comme non essentiel, alors que nous sommes vitaux pour les gens. Les gens qui nous gouvernent pensent que les artistes ont les moyens. Ils oublient les techniciens, les régisseurs qui sont en galère. De toute façon, même sans la crise de la Covid-19, nous ne sommes pas respectés. C’est un métier très dur. Nous sommes jugés sans cesse, rien n’est jamais acquis.
Après un message pour votre ex, un message pour votre futur ?
Dépêche-toi il commence à se faire tard !
Interview Amandine Scherer
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