La réalisatrice Natalie Nourigat a évoqué à notre micro sa nouvelle réalisation, le court métrage Disney « Far from the Tree » projeté en exclusivité mondiale lors de la célébration du soixantième anniversaire du festival d’Annecy.
Comment est venue l’idée du court métrage Far from the Tree ?
Natalie Nourigat (réalisatrice) : Quand j’ai pitché l’idée du film, j’avais quatre idées à proposer, et celle de Far from the Tree tournait autour de l’idée que l’on atteint dans la vie un âge où l’on réfléchit aux éléments que l’on souhaite transmettre à la génération qui nous succédera.
Quels éléments de mon enfance et de ma vie d’adulte j’aimerais transmettre, quels aspects j’aurais aimé vivre différemment ou même changer totalement, quel est le parcours entrepris par chaque génération…
A l’origine, le film devait mettre en scène des humains, et non des animaux. Pourquoi un tel changement ?
C’est tout à fait juste. J’aime les animaux, j’ai travaillé dans un zoo, et avant cela j’ai grandi dans l’Oregon dans des paysages naturels, entourée d’animaux de compagnie. J’ai grandi avec des films Disney comme Bambi et Le Roi Lion , donc j’ai un amour tout particulier pour les animaux dans les films d’animation.
Ironiquement, trois de mes quatre idées comportaient des animaux mais la seule à mettre en scène des humains est celle qui a été retenue ! Mais alors que nous développions le film, nous nous sommes rendus compte qu’il s’agit d’un thème assez sombre, rendu complexe par l’absence de dialogues.
Nous nous sommes rendus compte de la complexité à mettre en scène des personnages humains sans tomber dans la noirceur, mais quand quelqu’un a suggéré de transposer l’histoire dans le monde animal, cela a été comme une évidence. Tout à coup, tous nos problèmes étaient réglés.
Tout le monde comprend les enjeux de vie et de mort quand l’histoire met en scène des animaux, sans que l’on ait une impression morbide. Ce changement nous a donc permis d’aborder des sujets plus sensibles, mais aussi d’explorer mon amour pour le monde animal et l’héritage des personnages d’animaux de Disney Animation.
Considérez-vous que ce film est autant aubiographique que votre précédent court métrage Exchange Students (disponible sur Disney+) qui s’inspirait de votre expérience d’étudiante à l’étranger ?
Oui les deux films sont autobiographiques, je pense que le meilleur moyen de se sentir concerné émotionnellement par une histoire est de la rattacher à son vécu. Mais ce film n’est pas pour autant complètement autobiographique, bien entendu (rires).
Nous avons organisé deux panels avec des employés de Disney pour les questionner sur leur expérience de parent, recueillir des témoignages sur ce que ce rôle leur a appris sur le sens des responsabilités, et l’équilibre pour fournir de la tendresse à ses enfants tout en les préparant à affronter le monde.
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