- « #JeSuisLà » envoie Alain Chabat en Corée du Sud.
- Le comédien est touchant en restaurateur partie rencontrer sa dulcinée qu’il ne connaît que par les réseaux sociaux.
- Parallèlement au film, l’acteur évoque pour « 20 Minutes » l’humour absurde des Nuls qui teinte l’émission « Burger Quizz ».
Alain Chabat sait faire rire mais pas seulement… Il en livre une démonstration éclatante dans #Jesuislà d’
Eric Lartigau qui l’avait déjà dirigé dans Prête-moi ta main (2006). Cette nouvelle comédie douce-amère lui offre le rôle d’un restaurateur solitaire qui part pour la Corée du Sud sur un coup de tête afin de rencontrer « pour de vrai » une jolie peintre avec laquelle il échange sur les réseaux sociaux.
Doona Bae, vue notamment dans la série Sense8 et dans Air Doll d’Hirokazu Kore-eda, campe la dulcinée virtuelle du héros.
Blanche Gardin incarne son associée que l’homme laisse en France pour gérer son établissement. Pour 20 Minutes, Alain Chabat évoque ce personnage et revient sur la
Carioca qui l’a vu triompher à Cannes pour les 25 ans de La Cité de la peur, sur le succès télévisé du jeu Burger Quizz ou sur son apparition dans le long-métrage Kaamelott qui le verra reprendre son rôle du
Duc d’Aquitaine.
Quel intérêt trouvez-vous à jouer la comédie chez d’autres réalisateurs ?
Cela permet de pénétrer dans d’autres univers que le mien. Mon personnage de « #JeSuisLà », par exemple, est très romantique et me semble proche d’Eric Lartigau. Il me semble qu’il y a des choses très personnelles pour lui dans cette histoire. Je n’ai pas fouillé dans son intimité, mais cette sensation a nourri mon jeu. Je ne suis pas lui mais je peux le comprendre.
Qu’est-ce qui vous plait chez cet homme ?
Il est tout mignon. Il a juste besoin de se dépoussiérer la tête avant de retourner dans sa vie habituelle. Le séjour que fait cet homme dans un endroit où personne ne le connaît lui apporte une bouffée d’air frais. Comme lui, il m’est déjà arrivé de me mettre au vert et cela m’a fait grand bien.
Cela veut-il dire que la notoriété vous pèse ?
Pas du tout. Je crois que ce besoin de fuir brièvement le quotidien peut arriver à tout le monde, célèbre ou non. Le héros du film a trouvé cette échappatoire en sympathisant avec une jolie jeune femme sur les réseaux sociaux. Partir à sa rencontre sur un coup de tête prouve qu’il a encore un fond de jeunesse en lui, qu’il peut se lancer dans une aventure.
Les réseaux sociaux, ça vous parle ?
Je n’ai rien contre, mais je n’ai pas de comptes. Cela me demanderait trop de temps car je ne pourrais pas envisager de prendre cela à la légère. Mon côté obsessionnel m’obligerait à engager des gens pour faire quelque chose de drôle, d’original, de beau… Mais pour l’instant, je ne vois pas ce que cela pourrait m’apporter. Je changerai peut-être d’avis…
Danser la Carioca à Cannes vous a apporté quelque chose ?
C’était un beau cadeau. Gérard Darmon et moi ne voulions pas que les fans nous croient incapables de trouver cinq minutes pour leur faire plaisir. Difficile pour autant de faire notre numéro seuls sur une scène, sans rien d’autre. Quand est venue l’idée de contextualiser la danse en interrompant la projection cannoise de La Cité de la peur, j’ai su qu’on tenait le bon bout.
L’époque des Nuls, cela vous parait loin ?
Cela fait partie de moi mais j’ai parfois l’impression que c’était il y a mille ans. C’est étrange comme sensation. C’est à la fois si proche et si loin. J’ai une chance inouïe d’avoir déjà vécu tout ça et que ces expériences font à ce point partie de ce que je suis aujourd’hui. Je ne suis pourtant ni nostalgique, ni passéiste. Je veux aller de l’avant.
C’est pour cela que vous travaillez avec des gens comme Alexandre Astier ou Blanche Gardin ?
Tous deux ont pour point commun d’être incroyablement généreux et talentueux. Blanche est une femme drôle, brillante, avec un cœur énorme ce dont les gens ne se doutent peut-être pas. Alexandre Astier me sidère constamment par ses qualités d’écriture comme son exigence. Quand on est dirigé par lui, on a l’impression d’être adoubé par le roi Arthur.
L’humour des Nuls passerait-il aujourd’hui ?
Il passe toujours très bien dans l’émission Burger Quizz que j’anime jusqu’en juin. L’écriture est différente mais c’est le même humour. Les gens adhèrent à notre absurdité comme lors de cette émission dans laquelle nous avons fait croire que
Gérard Darmon était mort depuis dix ans. Le public aime la prise de risque ce qui fait qu’on n’a jamais besoin de se censurer. On peut rire de tout et c’est pour ça qu’on rigole autant.
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