A « Belfast », Kenneth Branagh revisite son enfance en noir et blanc

  • Kenneth Branagh revient à un cinéma plus intimiste pour « Belfast ».
  • Il décrit sa vie de gamin de 9 ans entre une famille aimante et des affrontements violents.
  • Il rend hommage à ses proches et au cinéma dans ce très beau film sélectionné aux Oscars.

Kenneth Branagh revient à un cinéma plus personnel. Après Le Crime de l’Orient-Express et Mort sur le Nil, il se penche cette fois sur son enfance dans l’Irlande de la fin des années 1960. Belfast est une fresque autobiographique toute en tendresse dans laquelle le réalisateur a confié les rôles de ses proches à Jamie Dornan, Catriona Balfe, Ciaran Hinds et Judi Dench.

« C’est ma vie mais j’espère qu’elle parlera au plus large public, explique Kenneth Branagh à 20 Minutes. Si mon enfance est unique comme elles le sont toutes, le passage à l’âge adulte est quelque chose de doux-amer dans lequel chacun devrait pouvoir se reconnaître. » Le Belfast secoué par la guerre civile n’est pas de tout repos pour un gamin de 9 ans qui découvre la violence au cours d’un été qui va changer sa vie.

Un hommage à sa mère et au cinéma

« Belfast est un hommage à ma mère, reconnaît le cinéaste. C’était une femme épatante, un vrai personnage de cinéma. Elle était très douce mais pouvait se transformer en tigresse dès qu’il s’agissait de ses enfants. » Cette maman déterminée peut protéger son jeune fils avec un couvercle de poubelle mais aussi le reconduire dans un magasin pillé pour rendre une boîte de céréales qu’il a volée. « Elle aurait sans doute été enchantée de se voir représentée ainsi à l’écran », s’amuse Kenneth Branagh.

Epaulé par son chef opérateur attitré Haris Zambarloukos, le cinéaste recrée la ville de ses jeunes années dans un superbe noir et blanc qui permet au spectateur de voyager dans le temps. « La ville me paraissait monochrome durant toute cette période y compris dans ce que je pouvais regarder à la télévision. Tout est resté gris dans mon esprit », se souvient-il.

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Sa seule échappatoire était le cinéma auquel Belfast rend un hommage vibrant en couleurs vives. « C’est à cette époque que j’ai appris à aimer le 7e Art qui ouvrait une fenêtre sur le monde, dit-il. J’avais l’impression que les deux univers se rejoignaient quand je voyais des cow-boys fictifs à l’écran et de vrais hommes qui se conduisaient comme des sauvages en ville. » On peut penser à Billy Elliott en découvrant ce conte vibrant d’humanité où la famille et l’histoire font corps pour former un futur créateur.

« Les films m’ont aidé à comprendre le monde à un âge tendre où tout me paraissait très compliqué et où je n’avais aucun pouvoir de décision », insiste Kenneth Branagh. On se réjouit qu’il ait pris celle de réaliser Belfast, film intime qui touche à l’universel. Son film est nommé six fois aux Oscars.

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