VIDEO. Dans son nouveau clip, "Nous", Julien Doré nous offre sa "plus luxuriante part d’enfance"

Sur son nouvel album Aimée sorti début septembre, Julien Doré oscille, avec des mots simples et des formules obliques, entre pessimisme et optimisme. D’un côté, il déplore le dérèglement climatique et se désole d’un monde au bord du gouffre. De l’autre, il manie l’humour et l’autodérision et, escorté de chœurs d’enfants, mise sur la sensibilité de la nouvelle génération pour nous mener vers un futur plus radieux. Selon lui, c’est précisément cette espérance qu’il évoque dans Nous, et dont le clip se fait l’écho.

Même si l’enfance n’est pas présente à l’image, ce clip est un imaginaire total de la plus luxuriante part d’enfance que je puisse avoirJulien Doréà franceinfo Culture

En tenue immaculée d’astronaute (vient-il d’atterrir sur la Terre du passé ou du futur ou bien sur une autre planète ?), sourire radieux d’enfant à qui l’on viendrait d’offrir un costume de super-héros, Julien Doré se retrouve dans le clip Nous entouré d’une arche de Noé iconoclaste. En compagnie de deux affectueux diplodocus (symboles d’extinction ?), de gazelles, de girafes, d’un léopard et même d’un ours polaire déjà aperçu dans son précédent clip Barracuda II, il fait des crêpes, suggère sans succès aux dinosaures de se repasser Jurassic Park, leur raconte des histoires du soir et joue des bongos sur la plage abandonnée…

Un nouveau travail sur la 3D dans ses clips

Depuis toujours, Julien Doré nous a habitués à la présence d’animaux dans ses clips, un bestiaire sans cesse renouvelé. Cette fois, il va encore plus loin dans l’imaginaire. Souvenez-vous : dans le clip de La Fièvre, une baleine volante passe sous un pont. Dans Barracuda II, des manchots se promènent dans ce décor du sud surchauffé, et un ours polaire apparaît dans le plan de drône à la fin, comme s’il nous observait depuis le début. 

Alors qu’il a prévu de réaliser avec son complice Brice VDH un clip pour chaque chanson de ce nouvel album, c’est-à-dire onze, Julien Doré insiste sur une nouveauté : « Sur les clips de l’album précédent, l’animal était réel, le décor était réel. Or, dans les clips de ce nouvel album, je mélange réel et irréel, avec des techniques de 3D en post-production sur de faux animaux animés par des hommes, comme des marionnettes. Du coup, je casse la temporalité. Aucun de mes clips ne doit être situé dans un rapport au temps : on ne peut pas se dire que c’est en 2020. L’idée est de propulser les animaux dans un espace-temps qui est celui de l’imaginaire ou du futur. »

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