Une seule date pour un concert d’exception : ce vendredi 9 septembre. Les amateurs de musique classique risquent d’être frustrés. D’autant plus qu’Aziz Shokhakimov a mis la barre très haut en réunissant sur la scène du Palais de la Musique et des Congrès : l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, deux grandes formations chorales et quatre solistes réputés.
Un requiem terrestre
Le Requiem de Verdi est à l’origine une messe qui rend hommage à un proche de Giuseppe Verdi, le poète Alessandro Manzoni. « Il a décrit un texte religieux avec la description des passions humaines. C’est pour ça que ce requiem est spécial parce qu’il parle de l’âme. Mais il y a aussi de la chair, des passions. C’est un requiem terrestre », explique Alessandro Zuppardo, chef de chœur de l’Opéra National du Rhin.
L’œuvre a été jouée pour la première fois en 1874 dans une église à Milan, sous la direction de Verdi. Accueillie avec enthousiasme, l’opéra s’en est emparé. Elle a été reprise tout d’abord à la Scala, puis à Paris, à l’Opéra-comique, ensuite à Londres et à Vienne.
Des résonances apocalyptiques
D’un point de vue musical, le Requiem de Verdi est une oeuvre puissante avec des fureurs sonores qui racontent l’expression de la terreur devant la mort. « Dans cette musique, il y a tellement de moments dramatiques et de résonances apocalyptiques. Quand vous écoutez ce Dies irea, vous pouvez entendre, à travers les instruments, les météorites vous arriver dans les oreilles et que des catastrophes sont en train de survenir », décrypte Aziz Shokhakimov, le jeune directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg.
Très populaire, le Requiem de Verdi est une œuvre régulièrement reprise par les plus grandes formations musicales.
« Requiem » de Verdi, le 9 septembre 2022 à 20h00, Palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg, diffusion en différé le 2 octobre 2022 à 21h sur Radio classique.
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