« Shot in the Dark » : le nouveau clip d'AC/DC électrise les fans

Le bruit de néons rouge sang qui grésillent. Le son de guitares qu’on rebranche. Cinq silhouettes foulant une scène nimbée de pourpre, filmées de dos à ras du sol, gladiateurs entrant dans l’arène? Si vous n’étiez pas déjà au courant : AC/DC déclenche de nouveau la foudre et, aujourd’hui, c’est sur la Toile qu’elle se déchaîne avec la vidéo intégrale de « Shot in the Dark », premier extrait de l’album à venir Power Up. Passés maîtres dans l’art du teasing, les Australiens, emmenés par le guitariste Angus Young, font donc monter le volume un bon coup avec ce clip inédit réjouissant, qui poursuit une minutieuse campagne marketing pilotée au microsillon près depuis le mois de septembre. Petit rappel : tout a commencé par des visuels « volés » du groupe, circulant sur la Toile et présageant d’un nouveau disque pour la fin 2020. Puis, au fil des semaines, des bouts d’infos distillés chichement mais sûrement sur le site officiel du quintet, le tout suivi par la mise en ligne audio de « Shot in the Dark » ? d’abord en extrait puis en intégralité.

Nouvelle étape avant la sortie de leur 17e album studio, Power Up, le 13 novembre prochain : la révélation, cet après-midi donc, du clip de « Shot in the Dark », réalisé par David Mallet, fidèle du groupe depuis 1986. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce clip, tourné le 25 février dernier à Amsterdam, comble les amateurs des vieux rockeurs. Daniel Aujoulat, propriétaire du site Highway to AC/DC qui avait, le premier en France, relayé les signes avant-coureurs d’un retour du quintet, ne cache pas son soulagement. Aux yeux (et oreilles) de l’expert, AC/DC réussit, visuellement, ce fracassant retour : « La vidéo sert parfaitement le groupe, très sobre, mais aussi moderne, bien montée (pas de problème de raccords), pas de chichis, pas de gadgets, pas d’effets spéciaux cheap, juste un groupe de rock, des guitares, des amplis ! Tous les membres du groupe sont à leur avantage, et tous les gimmicks qu’on veut retrouver chez AC/DC sont là : le duckwalk d’Angus, la casquette de l’écolier qui décolle au moment du solo, le guitariste rythmique et le bassiste qui montent aux micros pour les ch?urs, le batteur qui bûcheronne? Stevie [Young, guitariste rythmique, NDLR], Cliff [Williams, le bassiste, NDLR], Phil [Rudd, le batteur, NDLR)? et un Brian Johnson impérial au micro ! »

Responsable de l’abondante documentation du site, Yves Robert-Dumoulin approuve : « Quelle énergie ! Le mec a quand même 73 ans ! Angus en affiche 65 de son côté, mais n’est pas ridicule dans son costume, ça le fait encore ! Sans oublier une touche de nostalgie, la caméra fixée sur le manche de sa Gibson SG pendant le solo nous rappelle évidemment les effets du clip de « Thunderstruck » il y a trente ans ». Déjà? Malgré l’absence du regretté guitariste rythmique Malcolm Young, frère aîné d’Angus et cofondateur d’AC/DC, décédé en 2017 et remplacé désormais par leur neveu Stevie, la joie l’emporte de voir Angus et le chanteur Brian Johnson côte à côte après une parenthèse de brouille. Un temps écarté du groupe pour d’officiels problèmes de surdité, en pleine tournée Rock or Bust en 2015, le hurleur en chef de la bande avait très mal vécu cette mise au placard.

Son retour au sein d’un groupe paraissant plus soudé que jamais, comme au temps de Back in Black après la mort du précédent chanteur Bon Scott en 1980, réchauffe le c?ur des supporteurs d’autant qu’à l’évidence, Johnson paraît savourer au micro ces retrouvailles : « Brian a retrouvé cette place de chanteur d’AC/DC qu’il avait peut-être crue perdue à jamais et il a comme une envie dans la gestuelle, du moins je le perçois comme ça, commente Daniel Aujoulat. J’ai eu la larme à l’?il à la fin. Vraiment, un grand plaisir de voir ces deux-là à nouveau ensemble, ces images tellement espérées ! » Et qu’à vrai dire, voici encore quelques mois, on n’espérait plus. Plus que 18 jours pour vérifier si le courant passe avec autant de fougue sur tout le reste de l’album.

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