Il y a des entretiens qui ne ressemblent à aucun autre. Celui-ci, en 1973 au beau milieu de l’hôtel particulier que vient de s’offrir Serge Gainsbourg, est intéressant à plus d’un titre. D’abord, la collection À Bout Portant (sur le site Madelen de l’Ina) promet toujours du fond, ensuite le journaliste Michel Lancelot parvient par ses questions à établir une véritable confiance. Yann Grasland, documentaliste notamment pour la Maison Gainsbourg qui ouvrira bientôt ses portes au 5bis rue de Verneuil à Paris, apprécie l’archive à sa juste mesure : « Il n’est pas en représentation, ce n’est pas ‘Gainsbarre’ comme on l’avait vu parfois, c’est Gainsbourg qui parle et qui est même très naturel, on voit même Jane et Charlotte qu’on n’avait pratiquement jamais vue à l’époque« . Cette maison qui devient à partir de cette époque indissociable de l’œuvre et de l’être de Serge Gainsbourg.
Des images et des mots
À l’époque de l’interview, Melody Nelson vient de sortir, le génie de Gainsbourg est reconnu, on se penche alors sur ses inspirations, ses textes. Dans Les Petits Papiers de Serge Gainsbourg, beau livre paru il y a peu chez Textuel, l’auteur Laurent Balandras s’intéresse justement à ces textes raturés, annotés, tandis qu’à partir du 25 janvier, la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou exposera ses manuscrits avec notamment quelques minutes de vidéos inédites, là où il n’en reste plus beaucoup.
« Sur Serge Gainsbourg il existe peu de choses encore inédites mais la Maison Gainsbourg va permettre de visiter un lieu à l’immersion inédite. »
à franceinfo
Et si l’on ne connaît pas encore la date d’ouverture de cette Maison Gainsbourg, plusieurs fois repoussée, il y a donc des images et évidemment beaucoup de musique pour patienter.
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