Il y a d’abord cette irrépressible envie de danser et, rapidement, les basses qui frappent de plus en plus fort. Enfin, le refrain arrive et on comprend plus précisément où tout cela nous mène : des voix aériennes prononcent un nom dont la présence ici est quelque peu incongrue : « Raffarin« .
Jean-Pierre Raffarin, quoique fan de Johnny Hallyday, ne s’était sûrement jamais imaginé devenir un tube. Et pourtant, Dombrance l’a imposé sur les pistes de danse. Le producteur et musicien français se rappelle très bien du moment, il y a deux ans, où musique et politique se sont mélangées dans sa tête: « J’étais fiévreux, sous cortisone, et soudain j’ai entendu le synthétiseur dire clairement : ‘François Fillon‘« .
Raffarin et Fillon donc, mais aussi Taubira, Giscard, Poutou et Hulot en réserve… Dombrance et l’illustrateur Olivier Laude imaginent des ambiances, des personnages, des caractères : Raffarin en marcel, Fillon attaqué par ses sourcils, Taubira en yogi…
Plus qu’un jeu, c’est un terrain d’expression pour moi […] Il y a quelque chose de l’ordre du pop art.Dombrance, producteur et musicien
En revanche, pas question d’afficher une couleur électorale, une préférence. Aux Trans Musicales de Rennes où il a rodé son live en 2018, ou partout ailleurs, le plaisir est dans ce que ressentent ceux qui écoutent : « Faire passer un bon moment aux gens, les faire rire et danser« .
La politique, on en fait quoi qu’il arrive, et dans l’idée de faire danser les gens il y a quelque chose d’un acte citoyen.Dombrance
Le champ des possibles est infini : après la scène française, Dombrance a vu loin, et s’attaque désormais au monde avec un certain Barack Obama.
Dombrance fait danser les politiques–‘—-‘–
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