Disons-le tout de suite, le premier morceau d’Hideous Bastard, s’achève sur une révélation bouleversante. Oliver Sim, l’une des voix du groupe britannique The XX accompagné sur ce titre confession par l’icône Jimmy Somerville, explique qu’il est séropositif depuis l’âge de 17 ans. Une libération pour le chanteur et bassiste de 33 ans qui se lance dans une carrière solo : « Je me suis dit que je pouvais juste balancer ça à la face du monde et que ce serait fini, ce ne serait plus mon secret. C’est bien plus facile d’être honnête dans une chanson que dans une conversation. »
Cette phrase, livrée avec émotion mais simplicité, entraîne l’album dans une force indescriptible. On connaissait sa voix magnétique au sein de The XX, Oliver Sim se révèle en majesté. Même si le chemin vers ce premier album solo ne fut pas simple : « Ça a été assez difficile, simplement parce que je ne l’avais pas anticipé. J’adore être membre de The XX, je suis dans l’un de mes groupes préférés avec mes deux meilleurs amis et pas l’autre. Si je ne suis pas un tiers de The XX, je suis quoi ? Comment je sonne, qu’est-ce que j’ai à dire ? »
Bientôt le retour de The XX
Beaucoup d’artistes le disent, on ne les croit pas tous : dans Hideous Bastard, les chansons s’écoutent comme si leur auteur avait fait de chacune un moyen d’aller mieux. « J’écris sur la peur et sur la honte, non pas pour m’accabler ou me faire sentir encore pire mais justement pour m’en libérer », confie Oliver Sim.
« Cet album c’est un peu ça, je vais balancer tout ce qui me fait me sentir affreux, avec l’espoir de prendre un peu de recul et que je ne le suis pas. »
à franceinfo
Loin de la furie médiatique et planétaire consécutive à trois albums très remarqués avec The XX, ce temps seul semblait nécessaire à Oliver Sim. Mais les retrouvailles avec Jamie XX et Romy Madley-Croft, qui elle aussi prépare un album, semblent proches : « J’ai hâte de voir quel sera notre point de rencontre à tous les trois. Rien n’est encore enregistré, mais on passe de plus en plus de temps à en parler. Nous sommes très excités par les uns les autres. » La solitude, meilleur chemin de retour vers le collectif.
Source: Lire L’Article Complet