Envoûtante et déroutante, comme une voix d’outre-tombe, la musique d’Adèle Hugo s’élève enfin. Ses musiques qu’elle a écrites et qu’elle n’aura jamais vu jouer. Plus d’un siècle après sa mort, ses partitions oubliées, calquées sur les mots de son père, se posent enfin sur des pupitres d’orchestre. « C’est très touchant, quelqu’un qui écrit un peu en autodidacte, il y a les qualités de ça qui sont l’invention, la fraîcheur, pas de barrière (…)« , explique Jean-François Verdier, directeur artistique de l’orchestre Victor Hugo Franche-Comté.
Une « richesse qu’il fallait absolument déterrer »
Adèle était l’autre fille de Victor Hugo. Elle se languit en exil avec lui. Coupée du monde, elle écrit et compose dans l’indifférence familiale. Ses partitions remplissent de vieilles malles dont personne ne se préoccupe, jusqu’à ce que 150 ans plus tard, en 2004, la conservatrice de la maison-musée des Hugo les présente à un compositeur. « J’ai découvert une richesse qu’il fallait absolument déterrer et faire connaître », confie Richard Dubugnon, compositeur.
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