C’est son 14e album, mais pour la première fois si concrètement, le chanteur s’autorise à questionner l’époque, les inquiétudes sur l’écologie au premier chef. C’est également un album collectif, mais où sa voix prend une place de choix : sans autre instrument, Dominique A la fait entendre comme rarement.
Pourtant, ce disque a bien été enregistré en groupe, avec des musiciens bien rodés en studio, et des cordes ajoutées. Un travail collectif, donc, mis en ordre par Yann Arnaud, à qui Dominique A s’est en quelque sorte abandonné vocalement. « J’avais des doutes quant à la qualité des prises voix, reconnaît le chanteur, et de fil en aiguille il me dirigeait en me disant ‘Ne t’en fais pas’. Ce n’est qu’une fois que tout a été mixé, entre ses mains expertes, que j’ai entendu ce qu’il avait fait. »
« Mon inquiétude contamine mon écriture »
Le résultat est beau, dénudé, profond. Le propos, lui, ne laisse pas de place au doute : l’actualité brûlante s’invite, pour la première fois chez Dominique A. L’état de la planète, en l’occurrence, ne pouvait être passé sous silence : « Le fait de laisser l’époque m’imprégner, c’est quelque chose qui est venu avec les années. Mais je ne me vois pas ne pas en parler, ça m’inquiète comme beaucoup de gens. Et cette inquiétude contamine l’écriture. »
Dominique A, lors de sa précédente tournée, s’était produit seul sur scène. Sur ce plan aussi, Le Monde Réel marque un véritable tournant : « Je considère ce disque comme le début d’un cycle, comme une porte qui s’est ouverte sur une façon de faire collective. Le fait de se placer comme ‘simple chanteur’ me convient tout à fait. »
Source: Lire L’Article Complet