« C’est déjà pas si mal de donner le sourire aux gens », reconnaissait–il volontiers. Le chanteur Marcel Amont, vedette du music-hall et maître de la chanson fantaisiste, connu pour de nombreux tubes comme Bleu, blanc, blond ou Le Mexicain, est mort mercredi à l’âge de 93 ans, selon un communiqué de sa famille. Il s’est éteint à son domicile, à Saint-Cloud.
Au fil de ses 75 années de carrière, l’artiste bondissant et show-man fantaisiste, Marcel Miramon, de son vrai nom, originaire du Béarn, a vécu plusieurs vies sur scène et côtoyer les plus grands. Après une « montée » à Paris en 1950 arpentant les cabarets, en 1956, son premier disque reçoit un Grand prix de l’Académie Charles-Cros et il fait la première partie d’Edith Piaf à l’Olympia. Il avait sorti un album, Par-dessus l’épaule, en 2018. Il était également passé par la case cinéma, avec un petit rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans La mariée était trop belle (1956), ainsi que dans des téléfilms, jusqu’en 2014.
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« J’ai hérité de cette chanson de Brassens »
Invité du Monde d’Elodie sur franceinfo, celui qui s’était d’abord destiné à épouser une carrière de professeur d’éducation physique s’était confié sur ce jour tout a basculé : « J’avais envie de faire le zigoto, de me donner en spectacle. Mon père disait à ma mère que j’étais fou », se remémorait ainsi Marcel Amont.
Et puis, tout s’accélère : il devient la première partie d’Edith Piaf à l’Olympia en 1956. La Môme l’a accueilli sur scène avant ses tours de chants devenus mythiques. Edith Piaf qui lui a laissé quelques délicieux souvenirs : « Les circonstances ont voulu que je sois admis comme ‘supplément au programme’ dans le spectacle d’Edith Piaf à l’Olympia. On donnait sa chance à un débutant. Tous les soirs, je venais la regarder depuis les coulisses. J’avais la chair de poule. C’était étonnant. »
Georges Brassens est devenu un ami très proche qui a beaucoup donné et apporté à Marcel Amont : « Brassens, il m’aimait bien, il m’avait ‘à la bonne’ et un jour où je traversais une période difficile, il me chante ‘Le chapeau de Mireille’ et me dit : ‘Elle te plaît ?’ Je lui réponds que oui et Georges dit : ‘Ben voilà, je te la donne.’ C’est ainsi que j’ai hérité de cette chanson. »
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