France Brel confie la gestion de l'œuvre de son père à Warner Music, tout en conservant sa propriété

Une filiale de Warner Music est mandatée par France Brel pour administrer l’oeuvre de son père, Jacques, dont elle reste propriétaire et garante, contrairement au cas David Bowie dont le catalogue a été vendu, ont annoncé les parties dimanche 30 janvier à l’AFP.

France Brel conserve la propriété et les droits

« Je suis a l’opposé de ces manoeuvres (Bob Dylan ou David Bowie, dont les catalogues ont été cédés, NDLR). Je ne pourrai jamais vendre le catalogue de mon père, je ne suis pas devenue une malade mentale (rires), c’est un partenariat, pour bénéficier du réseau mondial de Warner », a expliqué France Brel à l’AFP. Matthieu Tessier, président de Warner Chappell Music France, complète : « On ne fait pas une acquisition. Autant le catalogue de Bowie a été acquis par Warner Chappell, là, les Editions Jacques Brel (dirigées par France Brel) conservent la propriété de l’oeuvre et les droits », a-t-il dit à l’AFP 

« On a un mandat pour les représenter, s’assurer pour eux de la bonne remontée des droits, leur donner une visibilité et leur transmettre des propositions d’utilisation (film, spectacle, etc) », poursuit le responsable.

Représenter le catalogue à travers le monde 

Warner Chappell co-administrait jusqu’à présent, avec les Editions Jacques Brel, 16 morceaux du répertoire de Jacques Brel, parmi lesquels des standards comme Ne me quitte pas ou La valse à mille temps. Sur la base « d’une collaboration renouvelable pour cinq ans », selon France Brel, Warner Chappell représentera dans le monde (sauf la Belgique) le « catalogue des Editions Jacques Brel, soit 130 titres ». Ce qui constitue « la grande majorité de son répertoire » selon Warner Chappell.

« Les équipes de Warner Chappell, une quarantaine dans le monde, regarderont les contrats (d’exploitation), dans des pays où je ne vais pas toutes les semaines, comme l’Indonésie ou l’Inde », poursuit la fille de Jacques Brel, qui reste seule décisionnaire pour valider ou non les utilisations de l’oeuvre du « Grand Jacques ». « Ma mère, qui s’occupait des éditions (musicales) de mon père à partir de 1962, avait par exemple signé des contrats (d’exploitation) dans des pays qui n’existent plus, comme la Yougoslavie, raconte-t-elle. On ne sait pas ce que c’est devenu ».

« Traduire 50 chansons en finnois »

« Warner pourra aussi regarder si, par exemple, des gens qui font un spectacle en Grèce avec des chansons de Jacques Brel sont bien en ordre avec une société de collecte des droits », détaille-t-elle. Jacques Brel « fait partie d’une poignée de chanteurs francophones de renommée mondiale pour ses interprétations et les adaptations d’artistes anglo-saxons, devenues des classiques, par exemple aux Etats-Unis », développe Matthieu Tessier.

L’auteur d’Amsterdam a ainsi été repris par Frank Sinatra, Nina Simone, David Bowie ou encore Marianne Faithfull. « Cette semaine, il y a un gars qui nous a contacté pour traduire 50 chansons en finnois », cite encore France Brel.

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