Florent Pagny publie, mercredi 5 avril, Pagny par Florent aux éditions Fayard. Une autobiographie, co-écrite avec Emmanuelle Cosso, où il se livre à 61 ans, sur sa vie et sa carrière. Il raconte comment il a appris qu’il souffrait d’un cancer du poumon assure que « mentalement la maladie n’a pas gagné l’affaire » et revient sur la couverture de l’ouvrage. Une photo de lui en noir et blanc ou il est représenté soufflant la fumée d’une cigarette. « Ce n’est pas de la provocation », assure l’artiste, c’est « un cadeau que je me fais, car la photo est belle. »
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France Info : qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire ce livre ?
Florent Pagny : C’est en fait cette bande des 60 ans qui m’a amené à tout ça. Quand je prépare la tournée des 60 ans, je ne sais pas ce qui va se passer après parce que j’ai franchement l’impression qu’il y a une page qui va se tourner. Mais c’est assez flou. Finalement, dans cette page qui se tourne, je pourrais peut-être en profiter pour faire une sorte de bilan. Je ne le ferai pas après parce que je serai peut-être plus vieux et plus feignant.
« Je me suis dit que si c’était à faire, c’était maintenant ! Je ne savais pas que ce projet allait évoluer de cette manière-là. «
à franceinfo
Pourquoi avoir opté pour une photo de vous en noir et blanc où vous fumez pour la couverture du livre ?
D’abord, cette photo est belle. Elle peut poser un problème de lecture parce que je fume. C’est un acte que j’ai pratiqué. Tous les gens qui pouvaient entrer dans mon intimité m’ont forcément vu dans cette situation. Cette image-là ne pourra plus jamais être prise puisque de toute façon, c’est derrière moi. J’ai arrêté de fumer, obligatoirement. Elle appartient, comme tout ce livre au passé. Ce que je vis aujourd’hui est encore nouveau. Ce livre me provoque encore d’autres choses, c’est formidable. Quelle chance j’ai. Je présente cette couverture en disant que ce n’est pas de la provocation, c’est presque un cadeau que je me fais parce que la photo est belle.
Cette photo, vous le dites, ne pourrait plus être prise aujourd’hui, en raison de votre cancer du poumon. La maladie, justement, vous vivez avec, mais c’est comme si elle ne faisait pas partie de vous.
Mentalement, la maladie n’a pour l’instant pas gagné l’affaire ! Je me « branche » sur d’autres choses et je n’y pense pas, même quand je vais me coucher. C’est une grande chance, je ne sais pas si c’est de par ma nature. La vie est de toute façon éphémère pour tout le monde. Je me dis qu’avec tout ce que j’ai vécu, tout va bien ! Les choses peuvent être difficiles, mais si on sait les prendre, si on assume et on les affronte et on comprend mieux ce qui arrive.
« Tu dois pouvoir t’en sortir. C’est le piment de la vie même si celui-ci est un peu piquant ! »
à franceinfo
Comment avez-vous ressenti tous ces témoignages et ces marques d’amour ? Est-ce que ça a été difficile parce que vous êtes très pudique ?
C’est extraordinaire. Ce n’est pas dur. Cela peut surprendre et c’est impressionnant ! Et puis, comme tu as justement une réaction à tout ce qui se passe, il faut renvoyer. Il faut comprendre aussi pourquoi tout cela arrive et où ça doit t’emmener. Je finis par me dire, j’ai peut-être quelque chose à faire, je peux être utile à quelque chose.
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