Patrick Watson s’est depuis longtemps fait une spécialité de transformer le réel en beauté fatale. Le Canadien anglophone, établi à Montréal, s’y est évertué sur ses six premiers disques ; le septième irradie tout autant, composé avec l’enthousiasme d’un débutant.
« J’ai pris le temps pour lire beaucoup de livres, faire des recherches sur la musique électronique, explique-t-il aujourd’hui à franceinfo. En fait j’ai pris le temps pour étudier !«
Un poil plus électronique ce disque – le dernier, Wave, il y a trois ans, avait été un immense succès critique – toujours aussi aérien, avec une attention portée sur les paroles, bannissant les frontières du genre au point de s’inspirer de la façon dont le hip-hop fait sonner les mots, plus « directe et vulnérable« .
« Je me dis toujours : ‘Tu es qui pour écrire des chansons qui vont ensuite être écoutées ?’ Il y a plein de monde qui a vécu des moments beaucoup plus intéressants que moi, alors je m’enlève de l’équation. »
à franceinfo
Si la modestie du chanteur et musicien est toujours frappante, ici il pousse le bouchon jusqu’à ne chanter que La La La La La sur un titre, ou à dédier deux chansons, Ode To Vivian et Little Moments, à la photographe Vivian Maier qu’il vénère. « J’adore les artistes qui sont capables de prendre les petits moments de la vie et de les rendre magiques« , dit-il.
Ce septième album est d’ailleurs lui-même un moment magique, court (une grosse vingtaine de minutes pour sept titres) et original, de ceux qui font aimer des artistes toujours inspirés comme Patrick Watson.
"Better In The Shade", le nouvel album de Patrick Watson | La chronique de Yann Bertrandécouter
Patrick Watson, Better In The Shade (Secret City Records). Album disponible. En concert aux Francofolies de La Rochelle le 14 juillet.
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