Ils ont tous répondu « oui »: le producteur et compositeur de musiques de films césarisé pour 120 Battements par minute Arnaud Rebotini, la légende du disco Cerrone, le Dj et producteur Boombass de Cassius, le duo de rock garage perpignanais The Limiñanas, le pionnier de la « french touch » DJ Gilb’R, le producteur rémois de musique électronique Yuksek, la productrice américano-parisienne de techno-punk Louisahh. Tous ont prévu de faire un set (live ou de DJ) pour Maison Tsugi Festival.
Maud du duo français de techno-new-wave Scratch Massive a ouvert le bal lundi de ce premier festival musical français en temps de confinement. Depuis son domicile parisien, elle a offert un set énergique entre techno et trance-core.
Chaque jour un nouvel artiste en live-streaming
L’idée de ce festival prévu pour durer « pendant-on-ne-sait-pas-combien-de-temps » est simple : chaque jour, un artiste propose depuis chez lui (ou depuis son lieu de confinement) un set en live streaming (vidéo ou audio) relayé en direct par la page Facebook de l’événement et par la web radio Tsugi. La plupart de ces live seront ensuite réécoutables. Rendez-vous est donné chaque jour à 15h, sauf les vendredis et samedis où l’horaire est opportunément décalé à 20h.
C’est au rédacteur en chef du site du magazine musical Tsugi Sylvain Di Cristo que revient l’idée. « Elle est venue assez naturellement quand on s’est tous retrouvés en confinement, y compris les artistes« , nous explique-t-il par téléphone. « Il a fallu être créatifs pour ne pas tomber dans l’ennui ou la déprime. J’ai réalisé dès le début que le streaming en confinement allait exploser chez les artistes et je me suis dit pourquoi ne pas leur donner une capacité de diffusion plus grande ?«
Très vite, après avoir lancé les premières invitations, Sylvain Di Cristo s’est rendu compte que « les artistes, même réputés, étaient super intéressés et voulaient y participer. Ensuite, quand la tenue du festival a commencé à se savoir, y compris dans le milieu professionnel, j’ai reçu une jolie vague de propositions d’artistes. La programmation est donc en constante évolution, je rajoute sans arrêt de nouveaux participants« .
Une programmation électro mais pas trop
Si elle est dominée par l’électronique, un tropisme historique du magazine Tsugi, la programmation est ouverte sur d’autres styles, du rock au jazz. « Ce n’est que le reflet du melting polt de goûts du magazine, parce qu’à Tsugi on écoute et on parle de tout du moment que ça nous semble intéressant« , confirme Sylvain Di Cristo.
« Nous aurons par exemple Lionel de The Limiñanas en DJ set, mais aussi des performances d’ambient music avec Ligovskoï (un groupe français malgré son nom). Le groupe de jazz nantais NCY Milky Band, prévoit une session acoustique jazz dans son salon de trois de ses membres qui vivent en coloc. Nous aurons un guitariste d’Antibes, Luufa, et une chanteuse guitariste, Sarah Rebecca, entendue chez French 79 et Kid Francescoli mais aussi plusieurs pianistes en solo, LAAKE et Joseph Schiano Di Lombo. Il y a des trucs super vénèrs aussi, comme DJNRV du collectif marseillais Métaphore qui fait de la techno hardcore. »
L’exercice consiste ensuite à attribuer à chacun le créneau adéquat. Vendredi 27 mars, la case 20h est par exemple attribuée à John Beige, « un excellent DJ très au courant des nouveautés, mais surtout capable de faire bouger les foules, tout indiqué pour ceux qui veulent danser à domicile. » Le lendemain, samedi 28 mars, place à l’un des artistes résidents de Tsugi Radio, DC Salas, un Belge spécialiste du clubbing missionné pour donner des fourmis dans les hanches. Afin que confinement ne rime pas avec empâtement, une petite suée à domicile ne sera pas de trop.
Le Maison Tsugi Festival est à retrouver tous les jours à 15h et les vendredis et samedis à 20h sur la page Facebook de Tsugi, mais aussi en direct sur la web radio Tsugi Radio.
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