C’est une décision radicale qu’a prise Vestiaire Collective. La plateforme de e-commerce qui s’est lancée en 2009 a pris la décision fin de semaine dernière de bannir de la vente toutes les marques dîtes de fast-fashion.
Une manière pour eux d’entériner le tournant luxe et vintage entamé il y a de cela deux ans.
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Vestiaire Collective : « La fast-fashion n’a aucune valeur à l’achat et encore moins à la revente »
Ce sont des mots, forts, qu’a écrits Dounia Wone, la Directrice du développement durable chez Vestiaire Collective, à la veille du Black Friday dans un communiqué transmis à la presse dans lequel elle annonce que Vestiaire Collective entend retirer de la vente toutes les marques de Fast-Fashion.
« La fast-fashion n’a aucune valeur à l’achat et encore moins à la revente. Nous faisons ce pas en avant parce que nous ne voulons en aucun cas être complices d’une industrie qui a un tel impact négatif, tant environnemental que social. Le système actuel encourage la surproduction et la surconsommation de produits de mauvaise qualité et la mode génère une quantité impressionnante de déchet », argue-t-elle.
De cette décision, on retient plusieurs choses notamment la volonté d’encourager les consommateurs à avoir une consommation plus responsable, et d’acheter des produits en fonction de leur qualité et de l’impact éthique de leur production.
Un projet au long-cours puisqu’il est établi sur trois. Des années durant lesquelles la marque entend créer une « charte de la fast-fashion » qui prendrait en compte la qualité des produits, les conditions de travail et l’empreinte carbone des marques. Les mauvaises élèves seront bannies du site.
Nous ne voulons en aucun cas être complices d’une industrie qui a un tel impact négatif, tant environnemental que social. – Dounia Wone
Autre décision : un partenariat avec The Or Foundation, co-créé par l’activiste Lizz Rickett qui en 2018 avait longuement parlé à Marie Claire de l’impact néfaste des déchets textiles au Ghana.
Le but ? Aider à réduire les 15 millions de vêtements, majoritairement de mauvaises qualité, qui chaque semaine arrivent sur les marchés du pays se faisant ainsi le symbole de notre gaspillage vestimentaire.
Un signal encourageant mais qui demandera de définir réellement ce qu’est la fast-fashion.
Car si nombreuses sont les marques à être de facto considéré comme telle, il ne faut pas oublier que la fast-fashion est avant tout un système de production pour lequel il faut produire énormément et à bas coût.
La question de la transparence, ou plutôt du manque de transparence au sein de plusieurs marques et groupes de mode sera aussi un enjeu de taille auquel Vestiaire Collective devra s’attaquer pour aller au bout de son engagement.
Affaire à suivre…
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