- GOTS, l’expert de la fibre éco-responsable
- Global Recycled Standard, le label des vêtements recyclés
- Oeko-Tex et son Standard 100, la certification anti-toxique
- Bluesign, le label écoresponsable des fabricants textiles
- L’Organic Content Standard, le label de la traçabilité biologique
- FSC, le label sustainable des fibres cellulosiques
Greenwashing oblige, grandes enseignes de fast-fashion et petites marques indépendantes rivalisent d’imagination (et de stratégie marketing) pour faire déculpabiliser les amateurs de mode en quête de consommation textile éco-responsable.
Labels conscious, étiquettes « engagées » ou encore logo design en hommage à mère nature : tout est bon pour nous faire croire que l’on peut encore et toujours s’adonner au shopping sans que cela soit (si) mauvais pour l’environnement ou les êtres humains qui fabriquent nos précieux vêtements.
Problème ? Beaucoup de ses garanties relèvent tout simplement de la pure opération de communication, certaines marques n’hésitant pas à se décerner leur propre label ou à reprendre tout simplement les codes graphiques de la mode éthique.
Une étiquette vert gazon, un logo « planète » ou la simple apposition du mot « responsable » sous le nom de la marque ne suffisent pas à garantir le respect des principes du développement durable par cette dernière, d’autant plus qu’en France, aucune réglementation ou label officiel vient réguler la mode éthique, ou du moins celle qui prétend l’être.
Quant aux labels certifiés par des organismes indépendants accrédités, leur manque de pédagogie et de visibilité tend à les rendre difficilement utilisables par le commun des mortels déjà peu enclins à décrypter les étiquettes de leurs vêtements.
Créés par des organismes publiques, des associations ou des organisation professionnelles, ces marques protégées permettent en effet de garantir qu’un vêtement, une paire de chaussures ou encore un sac à main vient respecter un cahier des charges préétabli par l’organisme créateur du label, qui sur la base d’audit et de contrôle, vient s’assurer de la conformité d’une entreprises à des normes de productions respectueuses des principes de développement durable (écologiques, sociaux et sanitaires) ou simplement environnementaux.
Tour d’horizon des principaux labels écoresponsables à connaître avant de faire son shopping.
GOTS, l’expert de la fibre éco-responsable
Label de référence en matière de textile biologique, le Global Organic Textile Standard (GOTS) cumule des exigences écologiques, sanitaires et sociales tout en harmonisant les normes internationales depuis 2008.
D’un point de vue environnemental, il garantit ainsi 70% minimum de fibres biologiques dans le-dit tissu, une absence de produits chimiques toxiques, une fabrication écologique du début à la fin de la chaîne de production et une réduction de la consommation d’eau et de l’énergie.
Au niveau social, le GOTS exige par ailleurs le respect des conventions de l’Organisation internationale du travail (salaire décent, conditions correcte d’hygiène et de sécurité, négociations collectives….), mais aussi l’abolition du travail forcé, l’interdiction de faire travailler des enfants ou encore l’amélioration des conditions de travail.
D’un point de vue sanitaire, ce label prohibe l’utilisation de produits toxiques pour l’être humain et l’environnement comme les métaux lourds, les perturbateurs endocriniens, les OGM ou les nanotechnologies.
Enfin, le label GOTS assure un contrôle qualité des produits finis, et plus particulièrement leurs résistances au lavage, au frottement ou à la transpiration afin de s’assurer de sa longévité dans une industrie de la mode trop souvent gouvernée par l’obsolescence programmée.
Global Recycled Standard, le label des vêtements recyclés
Mêlant également des critères écologiques, sanitaires et sociaux, le Global Recycled Standard (GRS) élaboré par Control Union Certifications vient assurer qu’un vêtement ou un accessoire est en partie recyclé.
La condition principale ? Contenir au moins 50% de matières revalorisées. Une garantie de traçabilité de la fibre tout au long de son processus de production en somme, le fait qu’une fibre textile soit issue d’un procédé d’upcycling étant difficilement vérifiable à l’œil nu, qu’il s’agisse de laine ou de coton recyclé.
Par ailleurs, le label GRS assure que la consommation d’eau, d’énergie et de gaz du fabricant a été maîtrisée et que ce dernier a mis en place un système de contrôle des eaux usées, de gestion de ses déchets et des produits chimiques utilisés.
Quant au niveau social, il garantit le respect d’exigences similaires à celle du GOTS avec notamment l’interdiction du travail des enfants, l’obligation de salaire décents et de contrats de travail aux termes légaux bien définis.
Et parce qu’un tel label se mérite, les usines qui obtiennent la certification GRS sont soumises à un contrôle annuel réalisé par des organismes indépendants afin de pouvoir le conserver et l’apposer sur leurs fibres recyclées.
Oeko-Tex et son Standard 100, la certification anti-toxique
Garantie de l’absence de produits et résidus toxiques parmi les différentes matières composant un vêtement, le Standard 100 d’Oeko-Tex assure des textiles et donc des vêtements propres pour le corps humain et l’environnement.
Fondé en 1992 en Allemagne par l’Association Internationale pour la Recherche et l’Essai des Textiles Écologiques, ce label précurseur interdit ainsi les métaux lourds, les colorants allerge`nes et cance´rige`nes, ou encore l’utilisation de phtalates et de benzène.
Par ailleurs, par le biais d’une institution suisse indépendante, il contrôle le pourcentage de pesticides autorisés utilisés dans le tissu, sa compatibilité avec les peaux sensibles ou encore les engagements pris par l’entreprise fabricante en faveur des économies d’énergie.
Ajustés chaque année en fonction des avancées scientifiques et technologiques, ces critères restent toutefois strictement sanitaires et ne garantissent en aucun la naturalité d’une fibre ou son origine agricole biologique.
Comme le précise Dream Act, s’il permet de prévenir les risques d’allergies ou d’irritations cutanées, il peut tout aussi bien certifier des textiles synthétiques comme le processus de fabrication reste très nocif pour l’environnement. Par ailleurs, le label Oeko-Tex 100 ne vient contrôler que les matières premières textiles et non le vêtement fini en lui-même.
Bluesign, le label écoresponsable des fabricants textiles
Fondé par l’entreprise suisse Bluesign Technologies AG en 2000, le label Bluesign vise à réunir les fournisseurs de produits chimiques, les fabricants de tissus et les marques de mode afin de promouvoir une chaîne d’approvisionnement et une production textile saine, responsable mais aussi rentable.
Rejet des substances toxiques et cancérigènes, limitation en énergie et en eau, traitement responsable des déchets, contraintes en termes d’émissions de Co2 mais aussi respect des conventions de l’organisation international du travail, il couple exigences environnementales et sociales sous le contrôle attentif de la SGS (Societe Generale de Surveillance).
Seule limite ? Il ne prend pas en compte la culture du coton et son utilisation dans l’industrie textile.
L’Organic Content Standard, le label de la traçabilité biologique
Créé initialement en 2013 pour garantir le coton biologique, Organic Content Standard (OCS) vient contrôler l’absence d’OGM dans la culture d’une matière naturelle, l’absence de composants chimiques lors du processus de transformation en fibre textile et la traçabilité de la production, de la matière première brute au produit fini.
Applicable à tout vêtement ou accessoire, contenant au minimum 5% de matières naturelles, il peut concerner une partie du produit (auquel cas le pourcentage doit être précisé sur l’étiquette et le logo sera OCS 100) ou au produit dans sa globalité (OCS Blended).
Délivré par l’Organisation Non Gouvernementale Textile Exchange, ce label se veut par ailleurs exclusivement écologique dans la mesure où il n’inclut pas de critères sociaux ou sanitaires.
FSC, le label sustainable des fibres cellulosiques
Parce que le bois et sa pulpe sont à l’origine de fibres textiles cellulosiques ou régénérées à l’image de la viscose, du modal ou encore du lyocell, l’ONG Forest Stewardship Council (FSC) vise à travers son label éponyme à certifier les forêts mais aussi toute la chaîne d’approvisionnement impliquées dans la production de produits réalisés à partir d’arbres naturels.
Une certification ciblée, qui met en exergue des principes fondamentaux comme le droit des populations autochtones, l’impact environnemental de la gestion forestière ou encore les conditions de travail des ouvriers forestiers.
Ainsi, lorsqu’une matière textile est certifié FSC, cela veut dire qu’elle est entièrement issue de forêts certifiés FSC (FSC 100%), qu’elle provient de matériaux recyclés initialement issus de forêts FSC (FSC Recycled) ou qu’elle est issue de forêts certifiées FSC et de matériaux recyclés (FSC Mix).
Le bémol ? Seules 5% des forêts ont actuellement la certification.
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